« Page:Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra (trad. Albert, 1903).djvu/368 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m Marc: split
 
ThomasBot (discussion | contributions)
m Marc: split
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
bond, ne me frappe plus, ô Zarathoustra! Tout cela n'a été qu'un jeu!
bond, ne me frappe plus, ô Zarathoustra ! Tout cela n’a été qu’un jeu !


Ces choses-là font partie de mon art; j'ai voulu te mettre à l'épreuve, en te donnant cette preuve! Et, en vérité, tu as bien pénétré mes pensées!
Ces choses-là font partie de mon art ; j’ai voulu te mettre à l’épreuve, en te donnant cette preuve ! Et, en vérité, tu as bien pénétré mes pensées !


Mais toi aussi - ce n'est pas une petite preuve que tu m'as donnée de toi-même. Tu es dur, sage Zarathoustra! Tu frappes durement avec tes "vérités", ton bâton noueux me force à confesser - cette vérité!"
Mais toi aussi ce n’est pas une petite preuve que tu m’as donnée de toi-même. Tu es ''dur'', sage Zarathoustra ! Tu frappes durement avec tes « vérités », ton bâton noueux me force à confesser ''cette'' vérité ! »


- "Ne me flatte point, répondit Zarathoustra, toujours irrité et le visage sombre, histrion dans l'âme! Tu es un faux-semblant: pourquoi parles-tu - de vérité?
— « Ne me flatte point, répondit Zarathoustra, toujours irrité et le visage sombre, histrion dans l’âme ! Tu es un faux-semblant : pourquoi parles-tu de vérité ?


Toi le paon des paons, mer de vanité, qu'est-ce que tu jouais devant moi, sinistre enchanteur? En qui devais-je croire lorsque tu te lamentais ainsi?"
Toi le paon des paons, mer de vanité, ''qu’est-ce'' que tu jouais devant moi, sinistre enchanteur ? ''En qui'' devais-je croire lorsque tu te lamentais ainsi ? »


"C'est l'expiateur de l'esprit que je représentais, répondit le vieillard: tu as toi-même inventé ce mot jadis - le poète, l'enchanteur qui finit par tourner son esprit contre lui-même, celui qui est transformé et que glace sa mauvaise science et sa mauvaise conscience.
« ''C’est l’expiateur de l’esprit'' que je représentais, répondit le vieillard : tu as toi-même inventé ce mot jadis le poète, l’enchanteur qui finit par tourner son esprit contre lui-même, celui qui est transformé et que glace sa mauvaise science et sa mauvaise conscience.


Et avoue-le franchement: tu as pris du temps, ô Zarathoustra, pour découvrir mes artifices et mes mensonges! Tu croyais à ma misère, lorsque tu me tenais la tête des deux mains, - je t'ai entendu gémir: "On l'a trop peu aimé, trop peu aimé!" Que je t'aie trompé jusque-
Et avoue-le franchement : tu as pris du temps, ô Zarathoustra, pour découvrir mes artifices et mes mensonges ! Tu ''croyais'' à ma misère, lorsque tu me tenais la tête des deux mains, je t’ai entendu gémir : « On l’a trop peu aimé, trop peu aimé ! » Que je t’aie trompé jusque-