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Ecoutez donc le rêve que j’ai fait, mes amis, et aidez-moi à en deviner le sens ! |
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Il est encore une énigme pour moi, ce rêve; son sens est caché en lui et voilé; il ne vole pas encore librement au-dessus de lui. |
Il est encore une énigme pour moi, ce rêve ; son sens est caché en lui et voilé ; il ne vole pas encore librement au-dessus de lui. |
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J’avais renoncé à toute espèce de vie ; tel fut mon rêve. J’étais devenu veilleur et gardien des tombes, là-bas sur la solitaire montagne du château de la Mort. |
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C’est là-haut que je gardais les cercueils de la Mort : les sombres voûtes s’emplissaient de ces trophées de victoire. À travers les cercueils de verre les existences vaincues me regardaient. |
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Je respirais |
Je respirais l’odeur d’éternités en poussières : mon âme était là, lourde et poussiéreuse. Et qui donc eût été capable d’alléger son âme ? |
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La clarté de minuit était toujours autour de moi et, accroupie à ses côtés, la solitude; et aussi un silence de mort, coupé de râles, le pire de mes amis. |
La clarté de minuit était toujours autour de moi et, accroupie à ses côtés, la solitude ; et aussi un silence de mort, coupé de râles, le pire de mes amis. |
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Je portais des clefs avec moi, les plus rouillées de toutes les clefs; et je savais ouvrir avec elles les portes les plus grinçantes. |
Je portais des clefs avec moi, les plus rouillées de toutes les clefs ; et je savais ouvrir avec elles les portes les plus grinçantes. |
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Pareils à des cris rauques et méchants, les sons couraient au long des corridors, quand |
Pareils à des cris rauques et méchants, les sons couraient au long des corridors, quand s’ouvraient les ailes de la porte : l’oiseau avait de mauvais cris, il ne voulait pas être réveillé. |
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Mais |
Mais c’était plus épouvantable encore, et mon cœur se serrait davantage, lorsque tout se taisait et que revenait le silence et que seul j’étais assis dans ce silence perfide. |