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et les Romains avaient d’autres sentiments et se seraient moqués d’un tel « il faut qu’il y ait un être »: il appartenait à leur liberté de sentiment toute méridionale de se défendre contre la « confiance absolue » et de retenir dans le dernier repli de leur cœur un petit scepticisme contre tout et chacun, fût-il dieu, homme, ou idée. Le philosophe antique va plus loin encore! Nil admirari’ - dans ce mot il voit toute philosophie. Et un Allemand c’est-à-dire Schopenhauer, va jusqu’à dire au contraire : Admirari, id est philosophari. - Que sera-ce donc, si l’Allemand, comme cela arrive parfois, se trouve dans les conditions où il est capable de grandes choses? Si l’heure de l’exception arrive, l’heure de la désobéissance? - Je ne crois pas que Schopenhauer dise avec raison que le seul avantage des Allemands sur les autres peuples soit qu’il y ait parmi eux plus d’athées qu’ailleurs, - mais je sais une chose : lorsque l’Allemand est placé dans la condition où il est capable de grandes choses, il s’élève chaque fois au-dessus de la morale! Et pourquoi ne le ferait-il pas? Maintenant il est dans le cas de faire quelque chose de nouveau, c’est-à-dire commander - à soi ou bien aux autres! Mais c’est commander que sa morale allemande ne lui a pas appris! L’art de commander y a été |
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oublié! |
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