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l’ascète. – Donc : éviter les occasions, implanter la règle dans l’instinct, provoquer la satiété et le dégoût de l’instinct, amener l’association d’une idée martyrisante (comme celle de la honte, des suites néfastes ou de la fierté offensée), ensuite la dislocation des forces et enfin l’affaiblissement et l’épuisement général, – ce sont là les six méthodes. Mais la volonté de combattre la violence d’un instinct, elle n’est pas en notre pouvoir, pas plus que la méthode sur laquelle on tombe et le succès que l’on peut avoir en l’appliquant. Dans tout ce procès notre intellect n’est au contraire qu’instrument aveugle d’un autre instinct qui est le rival de l’instinct dont la violence nous tourmente, que ce soit le besoin de repos, ou la crainte de la honte et d’autres suites néfastes, ou bien encore l’amour. Donc, tandis que nous croyons nous plaindre de la violence d’un instinct, c’est au fond un instinct qui se plaint d’un autre instinct ; ce qui veut dire que la perception de la souffrance que nous cause une telle violence a pour condition un autre instinct tout aussi violent, ou plus violent encore et qu’une lutte se prépare où notre intellect est forcé de prendre parti.

110. Ce qui s’oppose

Ce qui s’oppose. – On peut observer sur soi le procès suivant et je voudrais qu’il fût observé et confirmé souvent. Il se forme en nous le flair d’une espèce de plaisir que nous ne connaissions pas encore, d’où il naît en nous un nouveau désir. Tout dépend alors de