« Page:Hatin - Histoire politique et littéraire de la presse en France, tome 1.djvu/501 » : différence entre les versions

BnFBoT (discussion | contributions)
m Robot : initialisation de la page à partir de l’OCR BnF
(Aucune différence)

Version du 30 juillet 2010 à 03:06

Cette page n’a pas encore été corrigée

ADDITION 474

Un bonheur, une trouvaille, en amène une autre. Dans une réponse de Renaudot à un gazetier de Cologne, dont je viens seulement d’avoir connaissance, on lit, entre autres choses

La Gazette est un écho qui réfléchit les bruits éloignés, et qui tient de ces phares que les rois de Perse avaient disposés sur les rivages de la mer, où, par les diverses figures des flambeaux allumés à distance de vue, les derniers représentaient les mêmes caractères que les premiers, et ainsi communiquaient leurs desseins, comme à l’instant, d’un bout à l’autre de leurs grands États si le premier manquait, le dernier n’en avait pas le blâme ce lui était assez de l’avoir imité; encore que les fautes que vous m’imputez, soient, à votre ordinaire, d’assez mauvais petits contes surannés, autrefois inventés à plaisir par ceux qui voulaient décréditer la même Gazette, dont la candeur a survécu à la médisance.

Etudiez donc mieux, une autre fois, vos injures, si vous désirez qu’on les croie; et pour vous donner un meilleur avis que les vôtres, si vous voulez persuader à un chacun que le Gazetier de Cologne puisse corriger celui qui fait les Gazettes à Paris, qu’il commence à en faire de meilleures que lui, et qu’il lé fasse croire au peuple, juge qui ne flatte point, et à qui vous vous devez prendre de ce que celles que vous envoyez sont de si mauvais débit qu’il y a peu de personnes qui en veuillent pour le port, et moins pour leur prix, quelque petit qu’il soit, et moindre que le parisis des nôtres (1) de sorte que, si vous’ pré(1) J’ai enfin rencontré ici, par un heureux hasard, ce que j’ai si longtemps cherché inutilement le prix du numéro de la Gazette. C’était, comme on le voit, un parisis, sans doute un sou parisis, de quinze deniers, environ six centimes, représentant une valeur actuelle de près du triple. Du moins c’est l’induction la plus plausible qu’on puisse, à mon sens, tirer de ce passage. Je rappellerai que le Courrier français fait par les fils de Renaudot pendant la Fronde se vendait un sou (V. page 242; voir aussi page <04).

Hesterait toujours à savoir si l’abonnement modifiait ce prix,,et ce que la Gazette coûtait en province. Disons, d’ailleurs, qu’elle était réimprimée dans les princi-