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J'ai répondu : Seigneur, vous avez dit mon âme.
J’ai répondu : Seigneur, vous avez dit mon âme.
C'est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas.
C’est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas.
Mais vous aimer ! Voyez comme je suis en bas,
Mais vous aimer ! Voyez comme je suis en bas,
Vous dont l'amour toujours monte comme la flamme.
Vous dont l’amour toujours monte comme la flamme.
Vous, la source de paix que toute soif réclame,
Vous, la source de paix que toute soif réclame,
Hélas ! Voyez un peu mes tristes combats !
Hélas ! Voyez un peu mes tristes combats !
Oserai-je adorer la trace de vos pas,
Oserai-je adorer la trace de vos pas,
Sur ces genoux saignants d'un rampement infâme?
Sur ces genoux saignants d’un rampement infâme ?


Et pourtant je vous cherche en longs tâtonnements,
Et pourtant je vous cherche en longs tâtonnements,
Je voudrais que votre ombre au moins vêtît ma houle,
Je voudrais que votre ombre au moins vêtît ma houle,
Mais vous n'avez pas d'ombre, ô vous dont l'amour monte,
Mais vous n’avez pas d’ombre, ô vous dont l’amour monte,
O vous, fontaine calme, amère aux seuls amants
O vous, fontaine calme, amère aux seuls amants
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— Il faut m'aimer! Je suis l'universel Baiser,
— Il faut m’aimer ! Je suis l’universel Baiser,
Je suis cette paupière et je suis cette lèvre
Je suis cette paupière et je suis cette lèvre
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