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de Tournay et Arras ; et au baptême de Clovis le nombre de ses guerriers ne pouvait pas excéder 5.000. Les tribus de même race que les Francs qui s’étaient installées le long de l’Escaut, de la Meuse, de la Moselle et du Rhin, étaient gouvernées par leurs rois autonomes de race mérovingienne, les égaux et les alliés, et quelquefois les ennemis, du prince salique. Quand il avait commencé la campagne, il n’avait ni or ni argent dans ses coffres, ni vin ni blé dans ses magasins ; mais il imita l’exemple de César qui dans le même pays s’était enrichi à la pointe de l’épée, et avait acheté des mercenaires avec les fruits de la conquête.
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cèses de Tournay et Arras; et au baptême de Clovis le
« L’esprit indompté des Barbares apprit à reconnaître les avantages d’une discipline régulière. A la revue annuelle du mois de Mars, leurs armes étaient exactement inspectées ; et, quand ils traversaient un territoire pacifique, il leur était défendu de toucher à un brin d’herbe. La justice de Clovis était inexorable ; et ceux de ses soldats qui se montraient insouciants ou désobéissants étaient à l’instant punis de mort. Il serait superflu de louer la valeur d’un Franc ; mais la valeur de Clovis était gouvernée par une prudence froide et consommée. Dans toutes ses relations avec les hommes il faisait la balance entre le poids de l’intérêt, de la passion et de l’opinion ; et ses mesures étaient tantôt en harmonie avec les usages sanguinaires des Germains, tantôt modérées par le génie plus doux de Rome et du christianisme.
nombre de ses guerriers ne pouvait pas excéder 5.000.

Les tribus de même race que les Francs qui s’étaient
46. « Mais le farouche conquérant de la Gaule était incapable de discuter la valeur des preuves d’une religion qui repose sur l’investigation laborieuse du témoignage historique et sur la théologie spéculative. Il était encore plus incapable de ressentir la douce influence
installées le long de l’Escaut, de la Meuse, de la Mo-
selle et du Rhin, étaient gouvernées par leurs rois au-
tonomes de race mérovingienne, les égaux et les alliés.
et quelquefois les ennemis, du prince salique. Quand il
avait commencé la campagne, il n’avait ni or ni ar-
gent dans ses coffres, ni vin `ni blé dans ses magasins;
mais ilimita Pexemple de César qui dans le même pays
s’était enrichi à la pointe de l’épée, et avait acheté des
mercenaires avec les fruits dela conquête. `
« Uespritindompté des Barbares apprit à reconnaître
les avantages d’une discipline régulière. A la revue
` annuelle du mois de Mars, leurs armes étaient exacte- ' _
ment inspectées; et, quand ils traversaient un terri-
, toire pacifique, il leur était défendu de toucher a un
brin d’herbe. La justice de Clovis était inexorable; et-
ceux de ses soldats qui se montraient insouciants ou
désobéissants étaient a lînstant punis de mort. ll serait
superflu de louer la valeur d’un Franc; mais la valeur
de Clovis était gouvernée par une prudence froide et '
consommée. Dans toutes ses relations avec les hommes
il faisait la balance entre le poids de Pintérèt, dela
passion et de l’opinion; et ses mesures étaient tantôt
en harmonie avec les usages sanguinaires des Ger-
mains, tantôt modérées par ·le génie plus doux de
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46, ·.< Mais le farouche conquérant de la Gaule etait
incapable de discuter la Valeur des preuves d‘une
religion qui repose sur Tinvestigation,laborieuse du
témoignage historique et sur la théologie spéculative.
ll était encore plus incapable de ressentir la douce iu-
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