« Histoire et description naturelle de la commune de Meudon » : différence entre les versions

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« Ce viaduc, aussi remarquable par la pureté de son architecture que pour l'étonnante grandeur de ses proportions, comprend deux rangs d'arcades superposées ; chaque rang est composé de sept arches. Les arches inférieures présentent une ouverture de 7 mètres entre les culées et une hauteur sous clef également de 7 mètres. L'ouverture des arches supérieures est de 10 mètres, et leur hauteur sous clef est de 20 mètres; les piles qui séparent ces dernières ont 3 mètres d'épaisseur ; l'épaisseur des piles du rang inférieur est de 4 mètres 80 centimètres. Le viaduc est terminé par des culées et présente une longueur totale de 142 mètres 70 centimètres. La hauteur de l'ouvrage au dessus du sol est de 36 mètres, mais l'élévation apparente est réduite à 31 mètres 55 centimètres au moyen d'un remblai qui sert à niveler transversalement le vallon.
 
La première pierre de ce magnifique monument, qui rappelles! bien les grands aqueducs des Romains, et auquel on donna le nom de pont Hélène, en l'honneur de la duchesse d'Orléans, fut posée, le I" octobre 1838, en présence de MM. Auguste Léo, administrateur-général, directeur banquier; Payen et Perdonnet, ingénieurs en chef; Jacqueminot, lieutenant-général; le marquis de Dreux Brézé, pair de France, Teste et Fould (Bénédict ), députes ; Fould ( Achille ) et le baron de Mecklembourg, propriétaires; Usquin,membre du conseil municipal de Versailles; le comte Perthuis, capitaine d'état-major; et Talabot, députés, tous membres du conseil d'administration de la société anonyme du chemin de fer delà rive gauche de Paris à Versailles.
 
La route par laquelle on se rend de Paris à Meudon, était autrefois, comme elle est encore aujourd'hui, à partir des Moulineaux, rapide et dangereuse<ref>Dans son parcours, il faut quelquefois sur huit mètres de longueur en monter un.</ref> ; mais, grâce au zèle éclairé et à la persévérance de M. Obeuf, maire actuel, qui joint à l'habileté consommée du chirurgien celle de l'administrateur, la commune va jouir prochainement d'une nouvelle route sans qu'il lui en coûte une obole<ref>Il paraît que l'administration du chemin de fer de la rive gauche s'est engagée à en faire les frais.</ref>. Pour arriver à ce but, ce magistrat, plein d'énergie, n'a pas craint de s'exposer à une émeute qu'avaient suscitée quelques intérêts particuliers souvent blessés dans ces sortes d'occasions, mais qui devraient se taire en présence de l'intérêt général ; au lieu d'aller en ligne directe comme la route actuelle, elle contournera la montagne en partant toujours des Moulineaux, suivra le val à mi-côte, et aboutira à Meudon par une pente régulière de 64 millimètres par mètre. M. Obeuf a, en outre, fait élargir, aux dépens de sa propriété, un chemin vicinal qu'il a rendu carrossable, lequel permet actuellement de se rendre avec la plus grande facilité au château, tandis qu'auparavant il fallait gravir en droite ligne une côte excessivement apide.
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Le même jour, les ennemis s'emparèrent successivement d'Issy où ils s'établirent, de Vanves, Bagneux, Bernis, Bourg-la-Reine, etc., et à midi, les armées respectives étaient en présence ; toutes les dispositions se faisaient de part et d'autre pour une action décisive, lorsque MM. Bignon, chargé du portefeuille des relations extérieures ; de Bondy, préfet du département de la Seine, et Guilleminot, chef de l'état-major-général de l'armée de l'Ouest, d'une part ; le duc de Wellington et le feld-maréchal Blücher, d'une autre, signèrent une convention qui mit fin aux hostilités.
 
Dans le rapport adressé à Londres par le duc de Wellington, ce général annonçait que le maréchal Blücher avait éprouvé une vigoureuse résistance de la part des Français, en voulant prendre position sur la rive gauche de la Seine, et qu'elle avait été notamment très vive sur les hauteurs de Saint-Cloud et de Meudon<ref>Lorsque les hostilités eurent entièrement cessé, les Russes, comme on sait, tirent encore un long séjour dans nos campagnes ; ils y restèrent jusqu'à ce que le gouvernement, par l'intermédiaire d'Ouvrard, se fut procuré les fonds nécessaires pour payer la solde qu'on leur devait. Cependant, le trait suivant, qui est bien propre au, caractère français, faillit mettre le village de Meudon à feu et à sang. On était encombré de Cosaques, lorsque survint, à l'occasion de la rentrée de Louis XVIII, un capitaine de dragons de la division Roussel, pour loger chez mon père avec ses chevaux. Ne trouvant plus de place, il conçut aussitôt le projet de s'en faire, bon gré, mal gré. A cet effet, il entra dans un appartement occupé par des Cosaques, et, l'ayant trouvé à sa convenance : Allons, camarades, s'écria-t-il immédiatement, ''fort ! fort !'' (allons,retirez-vous ! ) » et en même temps il se mit à prendre leurs effets, à les jeter hors de la porte, et à coups de plat de sabre, il fit évacuer toute la maison, où l'on s'attendait à voir un horrible conflit. Il en fut à peu près de même chez les autres habitants ; et, sans tambour ni trompette, tous les soldats russes, étonnés, laissèrent la place libre aux Français et furent bivouaquer en plein air et à la belle étoile, sur l'avenue du château. Parmi les nombreux souvenirs que m'a laissés l'occupation de mon pays natal par les troupes étrangères et françaises, j'ai oublié de mentionner plus haut la présence du colonel de La Rochejaquelein qui, après le débarquement de Napoléon à Cannes en 1815, fut cantonné à Meudon et aux environs avec son régiment des grenadiers de la garde royale. L'ex officier d'ordonnance de l'empereur a laissé un souvenir trop agréable dans, ma famille, pour que je ne m'empresse pas de lui payer un juste tribut d'éloges ; cet excellent homme, après un assez long séjour chez mon père, ne pouvant parvenir à lui faire accepter une indemnité pécuniaire, lui laissa une partie de ses chevaux qui remplacèrent fort à propos, ceux dont d'autres personnes moins scrupuleuses s'étaient emparées.</ref>.
 
 
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II n'y a personne qui n'ait été, vers ces derniers temps, frappé de la vitesse extrême avec laquelle les convois du chemin de fer de la rive gauche se rendaient de Paris à Versailles, et réciproquement, surtout dans l'après-midi des beaux dimanches d'été, alors que l'administration tient à satisfaire la foule empressée qui encombre les salles d'attente, où souvent elle fait éclater des murmures d'impatience. Sans être prophète, il était facile de pronostiquer que s'il arrivait jamais un accident grave, ce devait être dans cette circonstance. Y avait-il en effet, à cette époque, pour l'observateur placé à Bellevue, là où le chemin subit plusieurs courbes, un spectacle plus imposant que celui de voir circuler à ''toute vapeur'', suivant l'expression des mécaniciens chauffeurs, une vingtaine de wagons contenant autant de personnes qu'un vaisseau de ligne, remorqués par deux locomotives et leurs tenders ! Cette longue chaîne de voitures réunies bout à bout vacillait avec une si grande force par moments, que l'on aurait pu se figurer, en me servant d'un langage métaphorique, un monstre gigantesque à larges anneaux, vomissant feu et flamme, poussant les sifflements les plus aigus, se tordant et glissant comme un serpent dans les entrailles entrouvertes de la terre, et laissant après lui d'épais tourbillons de vapeur, de soufre et de bitume.
 
Un jour, cependant, ces prévisions, du moins les miennes, se réalisèrent d'une manière épouvantable<ref>Tout le monde a éléété d'accord pour attribuer cet accident à la trop grande vitesse du convoi sur un plan sensiblement incliné de 4 millim. par mètre. Des personnes échappées à ce désastre ont déclaré devant les tribunaux que le convoi allait avec une si grande rapidité, qu'il leur était impossible de remarquer les objets devant lesquels elles passaient, tels que les maisons, les arbres. <br> Dans son rapport au préfet de Seine-et-Oise, M. Obeuf s'exprime ainsi : « Le convoi parti de Versailles à cinq heures et demie, parcourait le rail-way avec une vitesse extraordinaire ; à cinq heures trois quarts, il fut oui à coup arrêté sur notre commune, etc. <br> « Le mécanicien George, Anglais, homme réputé capable, dirigeait le feu de la première locomotive ; ''il se croyait seul en état d'atteindre la vitesse qu'il disait sans cesse bien supérieure dans son pays'' ; il en a été la première victime ! »</ref>. Ce fut précisément un dimanche sur les six heures du soir, le 8 mai 1842, entre les stations de Bellevue et de Meudon qu'eut lieu un événement dont M. Cordier, pair de France, a le lendemain rendu compte à l'Académie des Sciences au nom de MM. Combes et de Sénarmont, ingénieurs en chef des ponts et chaussées, chargés du service des machines à vapeur du département de la Seine. Depuis ce rapport fait à la hâte, l'enquête judiciaire ayant eu le temps de réunir et d'élaborer tous les renseignements concernant cette terrible catastrophe, je vais, en lui donnant la préférence, reproduire presque complètement la pièce qui a servi de base au procès que l'administration du chemin de fer de la rive gauche a soutenu, plus de six mois après, devant le tribunal de police correctionnelle de Paris. « Le convoi<ref>Il y avait 17 voitures, savoir : 2 wagons découverts de 30 places; 3 diligences de 46 places; 9 wagons couverts de 48 places ; 3 wagons à frein de 40 places. Total, 768 voyageurs environ.</ref> qui revenait de Versailles à Paris, entre cinq et six heures du soir, était traîné par deux locomotives, l'Éclair n° 2 et le Mathieu Murray, l'une de petite dimension à quatre roues placée en tête du convoi avec son tender ; l'autre, de grande dimension à six roues, construite par Sharpet et Roberts, suivait immédiatement avec son tender et le reste du convoi.
 
« II venait de passer sur le pont situé entre la station de Bellevue et la borne portant : 8 kilomètres ; quelques secousses réitérées, dont la cause était alors inconnue<ref> La rupture de l'essieu antérieur de la petite locomotive, tombée à 45 mètres à peu près de distance du point où s'est effectué le fatal dénouement, a eu lieu aux deux extrémités, près des collets contigus aux renflements qui sont encastrés dans les moyeux des roues ; le fer de cette barre, de 9 centimètres de diamètre , était devenu lamelleux, à larges facettes. Cette rupture, suivant la majorité des experts, paraît avoir été la cause déterminante de l'accident. MM. Lebas , Cave et Farcot au contraire, l'ont regardée comme étant secondaire ou subordonnée à la rupture du ressort de devant à droite, laquelle aurait déterminé un abaissement du châssis qui supporte l'appareil.</ref> jettent une tardive alarme ; le Mathieu-Murray franchit encore sans obstacle le passage de niveau qui coupe la route départementale n° 40, dite du Pavé-des-Gardes ; seulement il atteint et renverse en passant la guérite et la cabane du garde-barrière Carbon, puis il va s'abattre contre le talus de gauche ; la roue motrice gauche et l'avant de son châssis pénètrent dans le talus. La violence de l'obstacle et du choc arrête subitement le convoi ; l'Éclair, arrivant derrière de toute la force de sa vapeur contrariée et de l'élan du convoi, mais sans suivre la déviation gauche qu'a prise le Mathieu-Murray, brise les deux essieux du tender de cette première machine, en défonce la caisse, et la projette sur la gauche, hors de la voie, dans l'intérieur de l'angle formé par le croisement de la voie de fer avec la route n° 40.
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:::''Y rendait hommage à ses dieux.''<br>''
 
::::''( Description de la maison royale de Meudon, dédiée au dauphin, traduite d'une ode latine de l'abbé Boutard, par l'abbé du Jarry. ''Mercure Galant'', décembre 1703.)''
 
... ces objets en silex, habilement travaillés et qui ont servi de modèles aux outils dont nous nous servons pour abattre les arbres, ainsi qu'à d'autres instruments, tels que les pointes de flèches, de javelot, et même la scie, bien que l'on prétende qu'elle ait été inventée par le fils d'Icare.
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'''Meudon.'''<br>
« C'est un lieu chéri des Muses bienfaisantes et que recherche la piélépiété fervente.<br>
 
« Ici une roche parnassienne perce un double sommet et se couvre ça et là du laurier d'Apollon.<br>
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« Si vous aimez les lieux que vous pouvez parcourir sans peine, avouez que de délices celle partie de Meudon ne vous procurera-t-elle pas ! »
 
II n'y a pas sous la lune (déclare Leroy, dans un autre endroit en prose de son ouvrage), une partie de la terre, si favorisée qu'elle soit, qui n'éprouve les vicissitudes de stérilité et de fertililé ; cela ne dépend pas du sol ; on doit plutôt l'altribuerattribuer, soit à l'inclémence de l'atmosphère, soil à un décret du pouvoir suprême qu'il n'est pas donné à l'esprit humain de pénétrer. Mais lorsque l'état de l'atmosphère répond à celui du terrain, et que l'air, plus tempéré, ne dédaigne pas de fournir à cette terre, un mouvement vital el salutaire, nulle contrée n'est plus heureuse, plus féconde, plus agréable et plus salubre, il suffit d'avoir nommé Meudon.
 
« Un lieu si remarquable par toutes sortes de beautés et de magnificences, dit Lebeuf, n'a pas manqué d'être célébré par les poêles comme par les hislorienshistoriens. Moreau de Mautour fit paraître à ce sujet une idylle en 1696 ; l'auteur de la Nymphe des Chanceaux en fit une mention en 1699 ; mais le poète qui en parla le mieux fut l'abbé Boutard. II fit une ode de quatre-vingt-douze vers, dédiée au dauphin, et commençant par ceux-ci :<br>
 
::''Lœtus in aërios viblanda transferor hortos ,'' <br>
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« Nous n'avions jamais entendu dire que la grenouille fût susceptible de s'apprivoiser, de venir à la voix, de se laisser toucher, de prendre de la mie de pain, quoique jouissant toujours de la plus complète liberté dans un grand bassin, en compagnie d'autres grenouilles et de nombreux poissons de la Chine ; c'est cependant ce que j'ai été à même de voir un grand nombre de fois, ainsi que beaucoup d'autres personnes.
 
« Lorsque madame Panckoucke, dont l'amabilité ne le cède en rien au mérite de l'artiste-peintre, assistait au déjeuner de ses poissons dorés, une belle grenouille verte ne tardait pas à paraître et à se pavaner au milieu d'eux, en cherchant à leur disputer quelques miettes<ref>J'ai été moi-même témoin d'un fait exactement senblablesemblable dans la propriété de M. Joly, aux Capucins.</ref>. Madame Ernestine P....... 1'appelait-elle doucement, la ''batracienne'' venait au bord du bassin, y appuyait ses pattes de devant, et attendait qu'on voulût bien lui donner un peu de mie trempée ; elle se laissait alors toucher et caresser par les daines dans les mains desquelles elle se glissait volontiers ; enfin, on pouvait la sortir de l'eau et la transporter assez loin sans qu'elle parût s'inquiéter ni chercher à fuir. »
 
 
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Des sables recouvrent donc les argiles du gypse et acquièrent une puissance qui va jusqu'à 40 mètres dans les sablonnières ouvertes sur différents points de la forêt ; s'ils diffèrent peu de volume dans les grains d'un lieu à un autre,il n'en est pas de même de leurs couleurs dues à la présence du 1<sup>er</sup> dont je parlerai avec quelque développement à l'occasion des argiles à meulières, et qui sont tantôt d'un blanc grisâtre ou jaunâtre, tantôt d'un rouge intense, quelquefois violet ; Ies uns et les autres brillent au soleil d'une infinité de petites paillettes de mica jaune ou blanc, substance en apparence d'une délicatesse extrême, qui n'a cependant pas encore subi d'altération notable depuis tant de siècles qu'elle est là, exposée aux intempéries ; lorsque ces paillettes sont très abondantes, on les recueille pour en faire, suivant leur couleur, de la poudre d'or ou d'argent. La grande verrerie de Sèvres tire, comme on sait, tout le sablon dont elle a besoin pour la fabrication de ses bouteilles, de deux grandes sablonnières ouvertes au dessus de Bellevue.
 
Ces sables tellement tenus, si homogènes sur de grandes étendues, qu'un des meilleurs géologues de la Belgique n'a pas hésité à les attribuer à des émissions (''éjaculations'', suivant sa propre expression ) de silice tenue en dissolution, ces sables, dis-je, offrent de temps en temps des petits galets de silex qui ne me permettent pas de douter un instant que cet immense dépôt de particules quartzeuses ait été, au contraire, formé à la manière des dunes actuelles sur le bord de la mer ; je crois même pouvoir émettre l'opinion que, non seulement ils se sont accumulés de la sorte, à une époque reculée où la mer, pénétrant encore dans le bassin de Paris, le remplissait comme un golfe dont les coteaux de Meudon auraient été l'un des rivages ; mais encore, que ses éléments, examinés au microscope, représentent fidèlement le quartz et le mica, arrachés par l'effort des eaux, à des terrains primitifs semblables à ceux des rochers de la Bretagne ; quant à la troisième substance élémentaire du granit ou du gneiss qui a dû résulter de cette désagrégation, et la plus altérable de toutes, on peut la retrouver jusqu'à un certain point dans les argiles qui recouvrent les sables sous forme d'alumine provenant de la décomposition du feldspath. On conçoit très bien qu'après le dépôt des premières, l'argile tenue la dernière en suspension au milieu d'un liquide de moins en moins salé, soit venue se déposer à son tour au dessus de tous les autres terrains ; et comme presque toute la contrée devait être à peu près de niveau dans l'origine, la mer ne pouvant plus franchir l'obstacle opposé par la présence des sables accumulés et des argiles, des eaux douces ou lacustres l'ont définitivement remplacée, tout en augmentant le dépôt argileux et en permettant à des êtres d'un autre ordre de se manifester.
 
La plupart des sources ou toutes celles qui sont les plus élevées dans la forêt de Meudon, sourdent de la partie intérieure de ce terrain, et ne font que passer sur les argiles qui recouvrent le gypse ; elles résultent de l'infiltration des eaux pluviales a travers les couches perméables des terres supérieures, et comme elles ne rencontrent dans tout leur parcours que des argiles siliceuses et alumineuses ainsi que des sables, elles restent douces, dissolvent bien le savon, et sont très recherchées par les promeneurs en été à cause de leur fraîcheur et de leur pureté ; telles sont les fontaines d'Aubervilliers, ancien écart de la paroisse de Meudon, où il paraît y avoir eu des ruines ; de Triveau ; de la Garenne ; du Rossignol et des Lins. Cependant il y en a de ferrugineuses et sur le bord du chemin, prés de l'étang de Chalais, j'en citerai notamment une de ce genre qui pourrait être mise à profit comme source minérale. Je dois aussi mentionner des puits à Bellevue, qui pourraient bien être alimentés par des sources semblables aux premières, à moins qu'elles ne proviennent plutôt des argiles du gypse et dont l'eau possède une légère amertume : en effet, par l'évaporation, elle donne des sulfates terreux qui cristallisent en aiguilles ; à cela près et quoiqu'elle cuise difficilement les légumes tels que les haricots, elle est assez bonne à boire. Le village de Meudon possède plusieurs sources importantes ; mais il est bien à regretter, pour le dire en passant, qu'elles soient presque toutes dans des propriétés particulières et qu'il n'y ait pas une belle fontaine, comme je l'ai déjà signalé au commencement de cet ouvrage, sur la place même de ce village si populeux. Nous verrons tout à l'heure d'où il tire principalement son eau.