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[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]], Reims, [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], qui toutes avaient, les premières, donné le signal
de l’affranchissement des communes; c’est dans la ville capitale de l’Île de
France, centre du pouvoir monarchique, [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]; c’est à Rouen, centre de la
plus belle province reconquise par Philippe-Auguste. Mais il est nécessaire
que nous entrions à ce sujet dans quelques développements.
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du joug féodal. Cela se passait sous Philippe-Auguste, et c’est en effet
sous le règne de ce prince que nous voyons commencer et élever rapidement
les grandes cathédrales de Soissons, de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]],
d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]], de Reims. C’est alors aussi que l’architecture religieuse
sort de ses langes monacals; ce n’est pas aux couvents que les évêques
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<span id="Angers4">À la mort de Philippe-Auguste, en 1223, les principales cathédrales comprises
dans le domaine royal étaient celles de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]],
de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]], de Soissons, de Meaux, d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], d’Arras, de Cambrai,
de Rouen, d’Évreux, de Séez, de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bayeux|Bayeux]], de Coutances, du Mans, d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Angers|Angers]],
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ingrat, le nôtre saura les conserver.
 
<span id=Paris1>Puisque nous prétendons démontrer que la cathédrale française, dans
le sens moral du mot, est née avec le pouvoir monarchique, il est juste
que nous commencions par nous occuper de celle de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]; d’ailleurs,
c’est la première qui ait été commencée sur un plan vaste destiné à donner
satisfaction aux tendances à la fois religieuses et politiques de la fin du
XII<sup>e</sup> siècle.
 
La cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] se composait, en 860, de deux édifices, l’un du
titre de Saint-Étienne, martyr, l’autre du titre de Sainte-Marie; nous ne
savons pas quelles étaient les dimensions exactes de ces monuments, dont
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qui faisait reconstruire les cathédrales, de conserver un souvenir des
édifices primitifs, et l’exemple cité ici n’est pas le seul, ainsi que nous le
verrons. En 1160, Maurice de Sully, évêque de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], résolut de réunir
les deux églises en une seule, et il fit commencer la cathédrale que nous
voyons aujourd’hui<span id="note7"></span>[[#footnote7|<sup>7</sup>]], sous l’unique vocable de Sainte-Marie. En 1196,
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vient confirmer le caractère archéologique de cette partie de
Notre-Dame
de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. Il y a tout lieu de croire même que la nef était élevée alors jusqu’à
la troisième travée après les tours, à quelques mètres au-dessus du sol.
Eude de Sully, successeur de Maurice, continua l’œuvre jusqu’en 1208,
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nef furent seulement commencées à la fin de l’épiscopat de Pierre de
Nemours, vers 1218; car ce fut seulement à cette époque, d’après le
Martyrologe de l’église de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] cité par l’abbé Lebeuf, qu’on détruisit les
restes de la vieille église de Saint-Étienne qui gênaient les travaux. À la
mort de Philippe-Auguste, en 1223, le portail était achevé jusqu’à la base
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<div class="text">
La coupe transversale que nous présentons (fig. 2) fera comprendre le
système de construction adopté par l’architecte de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]],
de 1160 à 1220. Des découvertes récentes du plus haut intérêt nous
engagent à reproduire cette coupe, tracée déjà, mais d’une manière
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La tradition de la construction romane est donc déjà complètement
abandonnée dans la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] de la fin du XII<sup>e</sup> siècle; il n’y a
plus que des piles et des arcs. Le système de la construction ogivale est
franchement écrit dans ce remarquable monument.
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avait percées de fenêtres plus grandes, garnies de brillants vitraux ; cette
décoration prenait chaque jour plus d’importance. Au lieu de réparer le
dommage survenu aux constructions de Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], on en
profita pour supprimer les roses J percées au-dessus du triforium, faire
descendre les fenêtres hautes, en sapant leurs appuis jusqu’au point P
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de la nef. Ces travaux, vu leur importance et le soin apporté dans leur
exécution, durent exiger plusieurs années. En 1296, Matiffas de Bucy,
évêque de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], commença la construction des chapelles du chœur, entre
les contreforts du XII<sup>e</sup> siècle, en les débordant de 1<sup>m</sup>
,50 environ. Ce fut
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ait été commencée avant les premières années du XIII<sup>e</sup> siècle. En voici le
plan (fig. 6)<span id="note17"></span>[[#footnote17|<sup>17</sup>]]. À l’abside, seulement cinq très-petites chapelles; doubles
collatéraux comme à Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]; pas de transsept; l’unité
d’objet, dans ce plan, est encore plus marquée que dans le plan de la
cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. Outre les entrées de la façade, deux portes sont
ménagées en A et B; et c’est (comme à Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], à la porte
Sainte-Anne) avec des fragments de sculpture appartenant au XII<sup>e</sup> siècle
que ces portes sont bâties<span id="note18"></span>[[#footnote18|<sup>18</sup>]]. On élève, vers le milieu du XIII<sup>e</sup> siècle, deux
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La cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]] nous représente mieux encore une salle destinée
à une grande assemblée que la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], non-seulement dans
son plan, par l’absence du transsept, mais dans sa coupe, par la disposition
des deux galeries étagées, l’une au-dessus du second bas-côté donnant dans
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monument de transition, et un monument de transition en avance sur son
temps. Il précède de quelques années la construction des cathédrales de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] et de Soissons. Faudrait-il donc voir, dans l’église de
Saint-Denis et
dans les cathédrales de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] et de Senlis, le berceau de l’architecture
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ces chapelles sont la partie la plus ancienne de toute l’église. Nous avons vu
et nous verrons que les plans des cathédrales bâties vers la fin du XII<sup>e</sup> siècle
et le commencement du XIII<sup>e</sup>, comme Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]],
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]], sont totalement ou presque totalement dépourvues de chapelles.
Mais [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] précède le grand mouvement qui porte les évêques et les
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grosses piles, avec arcs doubleaux simples sur les piles intermédiaires
(fig. 8). C’est, en effet, le mode adopté pour la construction des voûtes de
Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]] et de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]]; cependant, contrairement
à cette disposition si bien écrite dans le plan de la nef, les voûtes sont
construites conformément à l’usage adopté au XIII<sup>e</sup> siècle,
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première.
 
<span id=Noyon2>À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], comme à la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], et comme dans l’église de
Saint-Denis construite par Suger, les collatéraux sont surmontés d’une
galerie voûtée au premier étage<span id="note25"></span>[[#footnote25|<sup>25</sup>]]. En examinant la coupe du chœur, on
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Ce n’est pas seulement cette abside carrée qui nous frappe dans le plan
de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]] (fig. 9), c’est encore la disposition des collatéraux
avec galeries supérieures voûtées, comme à Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], comme
à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], comme à la cathédrale de Meaux dans l’origine; c’est la place
qu’occupent les chapelles circulaires des transsepts, chapelles à deux
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bien franche commandée par un programme arrêté. Quant au style d’architecture
adopté dans la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]], il se rapproche de celui des
parties de Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] qui datent du commencement du XIII<sup>e</sup> siècle;
il est cependant plus lourd, plus trapu; il faut dire aussi que les matériaux
employés sont plus grossiers.
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le plateau sur lequel elle s’élève. On ne sent pas, en voyant
Notre-Dame
de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]], l’empreinte d’une civilisation avancée et policée, comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]
ou à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]]; là, tout est rude, hardi: c’est le monument d’un peuple
entreprenant, énergique et plein d’une mâle grandeur. Ce sont les mêmes
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moins prononcées entre elles, doubles bas-côtés d’une grande largeur;
autour du chœur, vastes transsepts. Là, le culte peut déployer toutes ses
pompes; le chœur, plus qu’à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], plus qu’à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]], plus qu’à Soissons
et à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]] surtout, est l’objet principal; c’est pour lui que l’église est faite.
Il faut supposer que l’église de Fulbert était très-vaste déjà, car les cryptes
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<span id=Chartres1>Nous voyons se reproduire à Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]] un fait analogue à
ceux signalés dans la construction des cathédrales de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] et de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]].
Non-seulement les architectes du XIII<sup>e</sup> siècle conservèrent les deux clochers
occidentaux de l’église du XII<sup>e</sup> siècle, mais ils ne voulurent pas laisser
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[[Image:Plan.cathedrale.Reims.png|center]]
<div class="text">
Si nous comparons ce plan avec ceux de Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], des
cathédrales de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]] et de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]], nous serons
frappés de l’épaisseur proportionnelle des constructions formant le périmètre
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pas modifiées par l’ouverture de portes, affectent une sévérité de style
qui ne le cède en rien aux constructions inférieures de la façade de Notre-Dame
de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. Tout, enfin, dans le rez-de-chaussée de la cathédrale de
Reims, du chœur à la moitié de la nef, dénote l’œuvre d’un artiste appartenant
à l’école laïque d’architectes née à la fin du XII<sup>e</sup> siècle.
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Cependant, et telle qu’elle est, la façade occidentale de la cathédrale de
Reims est une des plus splendides conceptions du XIII<sup>e</sup> siècle; elle a pour
nous, d’ailleurs, l’avantage d’être la seule. Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] est encore
une façade de l’époque de transition. Il en est de même à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#Laon|Laon]]. Nous ne
pouvons considérer ces portails comme appartenant au style purement
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Mais examinons d’abord le plan de cette partie de l’édifice, qui sortait de
terre seulement un peu avant 1240, c’est-à-dire au moment où l’on
commençait aussi la Sainte-Chapelle du Palais à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]<span id="note51"></span>[[#footnote51|<sup>51</sup>]]. On reconnaît, dans
le plan du chœur de Notre-Dame d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], une main savante; là, plus de
tâtonnements, d’incertitudes; aussi, nos lecteurs ne nous sauront pas
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passait de fondations, ou bien on les établissait avec tant de parcimonie,
qu’elles n’offraient aucune stabilité. Lorsqu’on a vu comme sont fondées
les cathédrales de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], de Reims, de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]] ou d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], on ne peut
admettre que les maîtres des œuvres des XII<sup>e</sup> et XIII<sup>e</sup> siècles ne fussent pas
experts dans la connaissance de ces éléments de la construction. Mais tel
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Guillaume de Seignelay, en prenant possession du siège épiscopal de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], en 1220, laissa des sommes assez importantes pour continuer
l’œuvre; son successeur, Henri de Villeneuve, qui mourut en 1234, paraît
avoir achevé l’entreprise; c’est l’opinion de l’abbé Lebeuf<span id="note74"></span>[[#footnote74|<sup>74</sup>]], opinion qui
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élevés dès les premières années de la conquête de Philippe-Auguste, c’est-à-dire
de 1205 à 1210, en style français parfaitement pur, avec galerie
voûtée au premier étage, comme à Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. De 1210 à 1220
environ, interruption; de 1220 à 1230, reprise des travaux; la nef est
continuée conformément aux dispositions premières, c’est-à-dire que tout
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cathédrales françaises du commencement du XIII<sup>e</sup> siècle, dépourvue de
chapelles. À la fin de ce siècle, on en construisit entre les contreforts (39),
comme à la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. En 1302, on commença la reconstruction
de la chapelle de la Vierge, située dans l’axe au chevet, en lui donnant de
grandes dimensions, à la place de la chapelle du XII<sup>e</sup> siècle, qui n’était pas
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présenter sommairement le vaste et magnifique tableau. Disons d’abord
que les cathédrales qui nous donnent un ensemble de sculptures à peu
près complet sont les cathédrales de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], de Reims, d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]] et de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]], toutes les quatre dédiées à la sainte Vierge.
 
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de la porte centrale. Les sculptures des portes nord et sud des transsepts
sont ordinairement réservées aux saints particulièrement vénérés dans le
diocèse, ou, comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], du côté sud, consacrent le souvenir de l’une
des églises annexées à la cathédrale avant sa reconstruction<span id="note134"></span>[[#footnote134|<sup>134</sup>]]. Autour de la
cathédrale, sur les contreforts, contre les parois des chapelles<span id="note135"></span>[[#footnote135|<sup>135</sup>]], des
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<span id="footnote6">[[#note6|6]] : <i>Instit. de saint Louis</i>. Le comte Beugnot.
 
<span id="footnote7">[[#note7|7]] : Voir, pour de plus amples détails, l’<i>Itinér. archéol. de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]</i>, par M. le baron de Guilhermy.--[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], 1855.
 
<span id="footnote8">[[#note8|8]] : L’échelle de ce plan, ainsi que de tous ceux qui vont suivre, est de 0,001<sup>m</sup> pour mètre.
 
<span id="footnote9">[[#note9|9]] : La surface couverte de l’église de Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] était de 4,370 mèt.; déduisant les pleins et le sanctuaire, restait environ 3,800 mèt. à rez-de-chaussée, pouvant contenir, en supposant les espaces laissés libres pour les passages, 7,500 personnes.
 
<span id="footnote10">[[#note10|10]] : Ces galeries peuvent contenir 1500 personnes, en supposant qu’elles soient placées seulement sur quatre rangs.
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<span id="footnote15">[[#note15|15]] : Ce plan est le plan actuel, avec la sacristie bâtie depuis 1845 à la place de l’ancien archevêché au sud.
 
<span id="footnote16">[[#note16|16]] : En 1160, on jette les fondements de la cathédrale actuelle de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]; en 1172, on projette la reconstruction de celle de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]]. L’évêque Étienne donne à Odon, clerc, cette année 1172, une place située devant la porte de l’église, pour y bâtir une maison, à la condition de rendre l’emplacement «aussitôt que la construction de l’église projetée l’exigera.» <i>La Cathédrale de Bourge</i>, par A. de Girardot et Hip. Durand. Moulins, 1849.
 
<span id="footnote17">[[#note17|17]] : Nous avons enlevé de ce plan quelques chapelles ajoutées le long du bas-côté de la nef pendant les XIV<sup>e</sup> et XV<sup>e</sup> siècles.
 
<span id="footnote18">[[#note18|18]] : Nous avons entendu exprimer l’opinion que ces portes étaient les restes, demeurés en place, d’une église du XII<sup>e</sup> siècle; il n’est pas besoin d’être très-familier avec les détails de sculpture et les moulures des XII<sup>e</sup> et XIII<sup>e</sup> siècles, pour reconnaître qu’à la porte B du sud, par exemple, le trumeau portant la figure du Christ est du XIII<sup>e</sup> siècle, que les moulures de soubassements et quelques colonnes servant de supports aux statues sont du XIII<sup>e</sup> siècle, tandis que les figures des ébrasements, les linteaux et tympans sont du XII<sup>e</sup>. C’est encore là, comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], une collection de fragments précieux, un souvenir d’un édifice antérieur qu’on a voulu conserver et enchâsser dans la construction même. Du reste, comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], ces sculptures méritaient bien cet honneur; elles sont de la plus grande beauté.
 
<span id="footnote19">[[#note19|19]] : On a reproché, et on reproche chaque jour aux architectes de cette époque,
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viendraient à s’amoindrir. Lorsqu’ils ont pu, par hasard, terminer l’œuvre qu’ils
avaient conçue, nous verrons avec quelle puissance de moyens et avec quelle science
soutenue ils l’ont fait. Déjà l’exemple de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] que nous avons donné
le prouve; nous allons voir qu’il n’est pas le seul. Un fait curieux fait comprendre ce
que c’était que la construction dune cathédrale au commencement du XIII<sup>e</sup>
Ligne 3 597 :
<span id="footnote47">[[#note47|47]] : De ces dépendances, il ne reste aujourd’hui que la chapelle qui sert de grande sacristie; elle est décorée par une belle tribune en bois sculpté de la fin du XV<sup>e</sup> siècle. Une portion du cloître a été reconstruite depuis 1848, ainsi que le petit bâtiment placé en D. Les restes anciens étaient en ruine.
 
<span id="footnote48">[[#note48|48]] : Le plan de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cologne|Cologne]] terminée couvre une surface de 8,900 m, environ; celui de la cathédrale de Reims une surface de 6,650 mètres; celui de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]] une surface de 6200 mètres; celui de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] une surface de 5500 mètres.
 
<span id="footnote49">[[#note49|49]] : Voy. [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture religieuse|Architecture Religieuse]], fig. 35, un ensemble perspectif de cette coupe.
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<span id="footnote51">[[#note51|51]] : L’architecture des chapelles absidales de la cathédrale d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]] a la plus grande
ressemblance avec celle de la Sainte-Chapelle de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. Ce sont les mêmes profils,
les mêmes meneaux de fenêtres, le même système de construction. L’arcature de la
Sainte-Chapelle basse reproduit celle des chapelles du tour du chœur d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
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et la reconstruction pièce par pièce de la belle tour dont nous donnons la coupe.
 
<span id="footnote91">[[#note91|91]] : Voyez <i>L’Archit. byzantine en France</i>, par M. Félix de Verneilh. [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], 1851, p. 283 et suiv.
 
<span id="footnote92">[[#note92|92]] : Voyez le même ouvrage, et l’article [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture religieuse|Architecture Religieuse]].
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de M. Didron).
 
<span id="footnote108">[[#note108|108]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]], portail méridional; Reims, portail septentrional.
 
<span id="footnote109">[[#note109|109]] : <i>Idem.</i>
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<span id="footnote110">[[#note110|110]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote111">[[#note111|111]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]].
 
<span id="footnote112">[[#note112|112]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]]. À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]], les vertus et les vices sont sculptés sur les piles du
porche méridional.
 
<span id="footnote113">[[#note113|113]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]].
 
<span id="footnote114">[[#note114|114]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], Sens.
 
<span id="footnote115">[[#note115|115]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote116">[[#note116|116]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], Reims, [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]].
 
<span id="footnote117">[[#note117|117]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], Reims, [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Chartres|Chartres]].
 
<span id="footnote118">[[#note118|118]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote119">[[#note119|119]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]].
 
<span id="footnote120">[[#note120|120]] : À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], la Vierge est à la porte de gauche, en regardant le portail; à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], à la porte de droite.
 
<span id="footnote121">[[#note121|121]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote122">[[#note122|122]] : <i>Idem</i>.
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<span id="footnote123">[[#note123|123]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], Reims.
 
<span id="footnote124">[[#note124|124]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]].
 
<span id="footnote125">[[#note125|125]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote126">[[#note126|126]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]].
 
<span id="footnote127">[[#note127|127]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], Senlis.
 
<span id="footnote128">[[#note128|128]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], Senlis, Reims.
 
<span id="footnote129">[[#note129|129]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote130">[[#note130|130]] : Reims, portail septentrional; [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]]; [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], Meaux, portail méridional.
 
<span id="footnote131">[[#note131|131]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], Reims, [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote132">[[#note132|132]] : À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], à Reims, à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], on a voulu voir, dans ces statues de rois, la série
des rois de France; et cette idée populaire date de fort loin, puisqu’elle est déjà
exprimée au XIII<sup>e</sup> siècle. L’une de ces statues, invariablement posée sur un lion, est
alors prise pour Pépin. Dans <i>les XXIII manières de vilains</i>, manuscrit qui date de la
fin du XIII<sup>e</sup> siècle, on lit ce passage: «Li vilains Babuins est cil ki va devant Notre-Dame
à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], et regarde les rois et dist: "Vés-la Pépin, vés-la Charlemainne."
Et on li coupe sa borse par derière.» Nous ne voyons pas cependant que les
évêques qui, à la fin du XII<sup>e</sup> siècle fixèrent les règles générales de l’iconographie
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montre, ce n’est que d’une manière très-accessoire; le manuscrit cité ici est une
satyre et son auteur a bien pu d’ailleurs, en faisant ainsi parler le badaud parisien
devant le portail de Notre-Dame de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], vouloir rappeler une erreur populaire.
Il nous parait bien plus conforme à l’esprit de l’époque d’admettre que les statues
des rois sont des rois de Juda, puisqu’ils complètent, par leur présence, les
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évêques ne pouvaient avoir, de la puissance royale, les idées admises à la fin
du XIII<sup>e</sup> siècle. Il nous suffira, pour faire comprendre ce qu’était, au XII<sup>e</sup> siècle,
un roi de France aux yeux de l’évêque et du chapitre de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], de citer un
fait rapporté par un écrivain contemporain, Étienne de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. «J’ai vu, dit-il,
que le roi Louis (VII), qui voulait arriver un jour à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], étant surpris par
la nuit, se retira dans un village des chanoines de la cathédrale appelé Creteil
(<i>Cristolium</i>). Il y coucha; et les habitants fournirent la dépense. Dès le grand
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tourments que de laisser de leur temps enfreindre leurs libertés.» Ce roi très-chrétien
fut frappé de ces paroles. «Ce qui est arrivé, dit-il, n’a point été fait de
dessein prémédité. La nuit m’a retenu en ce lieu, et je n’ai pu arriver à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]
comme je me l’étois proposé. C’est sans force ni contrainte que les habitants de
Creteil ont fait de la dépense pour moi; je suis fâché maintenant d’avoir accepté
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baguette sur l’autel, laquelle toutes les parties convinrent de faire conserver soigneusement,
à cause que l’on avoit écrit dessus, qu’elle étoit en mémoire de la
conservation des libertés de l’Église.» (<i>Hist. des Dioc. de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]</i>, l’abbé Lebeuf,
t. XII.) Nous le demandons, est-il possible d’admettre que, quarante ou cinquante
ans après une scène de ce genre, l’évêque et le chapitre de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] eussent fait placer,
sur le portail de la cathédrale neuve, au-dessus des trois portes, au-dessus du Christ,
des statues colossales des rois de France, quand on commençait à peine à se faire une
idée du pouvoir monarchique?
 
<span id="footnote133">[[#note133|133]] : A [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]]. Autrefois à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]].
 
<span id="footnote134">[[#note134|134]] : On n’a pas oublié qu’à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]] l’une des deux églises cathédrales était placée sous
le titre de saint Étienne. Le tympan de la porte sud retrace la prédication et le martyre
de ce saint, dont la statue était posée sur le trumeau; dans les ébrasements
Ligne 3 951 :
<span id="footnote135">[[#note135|135]] : Reims.
 
<span id="footnote136">[[#note136|136]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes P#Paris|Paris]], sur les pignons des fenêtres des chapelles du chœur; Reims.
 
<span id="footnote137">[[#note137|137]] : [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes C#Cantorbery|Canterbury]].