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bientôt tiré par le froid qui pénètre tous les membres, quand le feu baisse. Dans ces nuits d’hiver, les aurores boréales sont souvent admirablement belles. Une ou deux fois nous en vîmes qui avaient complétement la forme d’une arche, semblable à un arc-en-ciel de teintes rosées, qui envoyaient des courants de lueurs changeantes et incertaines se rencontrer au zénith.


Généralement, après avoir passé une ou deux journées hors de la maison, nous nous trouvions à court de denrées et il nous fallait vivre de perdrix ou d’animaux pris dans nos trappes. À peine avait-on dépouillé de leurs peaux les martres et les pékans qu’on enfourchait leurs corps au bout d’un bâton ; puis on faisait rôtir ces bêtes qu’on aurait volontiers prises pour autant de chats écorchés. Non-seulement ces animaux ont tout à fait le fumet du furet, mais encore leur viande a une saveur très-forte et très-dégoûtante, qui répond exactement à leur odeur ; en sorte qu’il faut un fameux estomac et un robuste appétit pour oser s’asseoir en face d’un tel repas. Le campement du trappeur dans les bois a toujours pour hôte la petite pie noire et bleue ; perchée sur un buisson voisin, elle attend qu’on lui donne pour sa part quelque débris du festin. Ces oiseaux ne manquent jamais d’apparaître aussitôt que le campement est établi ; et ils sont si apprivoisés, si hardis à la fois, qu’ils viennent jusque dans le pot où bout le diner, voler un morceau.
.\U PACIFIQUE.



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le feu baisse. Dans ces nuits d’hiver, les aurores boréales sont souvent admirablement belles. Une ou deux fois nous en yimes qui avaient complétement la forme d’une arche, semblable à un arc-en-ciel de teintes rosées, qui envoyaient des courants de lueurs changeantes et incertaines se rencontrer au zénith.

Généralement, après avoir passé une ou deux journées hors de la maison, nous nous trouvions à court de denrées et il nous fallait vivre de perdrix ou d’animaux pris dans nos trappes. À peine avait-on dépouillé de leurs peaux les martres et les pékans qu’on enfourchait leurs corps au bout d.un bâton ; puis on faisait rôtir ces bétes qu’on aurait volontiers prises pour autant de chats écorchés. Non-seulement ces animaux ont tout à fait le fumet du furet, mais encore leur viande a une saveur tris-forte et très-dégodtante, qui répond exactement à leur odeur ; en sorte qu’il faut un fameux estomac et un robuste appétit pour oser s’asseoir en face d’un tel repas. Le campement dn trappeur dans les bois a toujours pour bOte la petite pie noire et bleue ; _erchée sur un buisson voisin, elle attend qu’on lui donne pour sa part quelque débris du festin. Ces oiseaux ne manquent jamais d’apparattre aussitôt que le campement est établi ; et ils sont si apprivoisés, si hardis à la fois, qu’ils viennent jusque dans le pot où bout le diner, voler un morceau.

La neige n’avait pas encore plus de huit pouces de profondeur.et nous ne nous étions pas jusqu’alors servis de nos raquettes dans les bois, où l’usage en est rendu assez embarrassant par les broussailles et les arbres renvenél. Il s’ensuivait pourtant que la marche était très-fatigante et que noua rentrions chez nous harassés, épuisés par une absence cIe cinq ou six jours. Cne des choses qui nous frappa le plus dans ces excursions, ce fut la différence trèscaractéristique qui existe entre notre marche et celle d’un Indien ou d’un métis. Nous avions déjà 8



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La neige n’avait pas encore plus de huit pouces de profondeur et nous ne nous étions pas jusqu’alors servis de nos raquettes dans les bois, où l’usage en est rendu assez embarrassant par les broussailles et les arbres renversés. Il s’ensuivait pourtant que la marche était très-fatigante et que nous rentrions chez nous harassés, épuisés par une absence de cinq ou six jours. Une des choses qui nous frappa le plus dans ces excursions, ce fut la différence très-caractéristique qui existe entre notre marche et celle d’un Indien ou d’un métis. Nous avions déjà
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