« Héléna (1822) » : différence entre les versions

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Pour les mieux assurer de la faveur des Dieux. </poem>
 
 
==__MATCH__:[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/51]]==
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« Aux armes, fils d’Ottman, car de sa voix roulante
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Et ces femmes en pleurs qui meurent dans les cris,
Indignes des guerriers qu’attendent les houris ! »
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/52]]==
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Ainsi criait l’Émir, et dans sa main sanglante
S’agitait de Damas la lame étincelante ;
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Il demande la paix, il l’obtient par la feinte ;
Puis, la tête ennemie, offerte à lui sans crainte,
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/53]]==
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Tombe, et lui sert de coupe à ce même festin
Qu’avait, pour le traité, préparé le matin.
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Allah prépare leur défaite ;
Priez, chantez : Dieu seul est Dieu,
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/54]]==
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Et Mahomet est son Prophète.
Le Koran gouverne ce lieu :
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À reculer l’heure immobile
Que marque la fatalité.
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/55]]==
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Si la mort frappe le fidèle
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Applaudiront au combattant ;
Et dans des coupes d’émeraude
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/56]]==
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Une liqueur vermeille et chaude
Coule de leurs doigts et l’attend.
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Car, au lieu du poil jaune et des flancs impuissans,
Il voit nager des fronts armés et mugissans.
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/57]]==
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Mais que les aboiements d’une meute lointaine
Rendent sûrs ses dangers et sa fuite incertaine,
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Tenant sa main, paraît la belle et jeune fille.
Pâle ; un crucifix d’or au-dessus d’elle brille.
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/58]]==
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Elle osait l’élever d’un bras ferme et pieux,
Sans craindre d’appeler la mort avec les yeux,
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Sortaient, pour le combat, de leurs retraites sombres,
Et de leurs grands aïeux représentaient les ombres.
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/59]]==
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Les Turcs tombent alors vaincus ; les deux amans
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C’est là ta seule peine. Allons, viens avec moi,
Le vainqueur amoureux va supplier pour toi ;
J’y
J’y vais trouver ensemble et ta main et ta grâce :
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/60]]==
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J’y vais trouver ensemble et ta main et ta grâce :
Qu’as-tu fait que la gloire et notre amour n’efface ? »
Mais elle s’avançait : « Ne parlez pas ainsi,
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Elle était sur son cœur ; sa tête était penchée.
On croyait-qu’à ses cris elle serait touchée ;
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/61]]==
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Mais la porte du temple est ouverte, et l’on voit
Tous ceux que menaçait le poids brûlant du toit :
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On espère qu’enfin ses voiles dissipés
Montreront quelques Grecs au désastre échappés ;
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/62]]==
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Mais la flamme bientôt, pure et belle, s’élance
Et sur les morts cachés brille et monte en silence.
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Comme l’humble araignée et sa frêle tenture
Des lambris d’un palais dérobent la sculpture,
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/63]]==
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Une Mosquée, au coin du temple chancelant,
Suspendait sa coupole et cachait son front blanc :
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Et l’écho des degrés, en bruits sourds et confus,
Leur renvoya ces mots vingt fois interrompus :
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/64]]==
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« Le sang du fer vengeur s’essuiera dans la terre
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Et si son cœur tressaille à l’aspect de sa cendre,
Si dans des maux passés il consent à descendre,
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/65]]==
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Que pourra sa pitié ? Ce que toujours on vit,
Plaindre non l’être mort, mais l’être qui survit ;
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Héléna ! nous n’aurions qu’un amour sans honneur :
Va, j’aime mieux ta cendre encor qu’un tel bonheur.
Descends, descends en paix ; attends ici ma gloire,
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==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/66]]==
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en paix ; attends ici ma gloire,
En te la rapportant après notre victoire,
Je la mépriserai pour te pleurer toujours.