« Héléna (1822) » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
ThomasBot (discussion | contributions)
m Maltaper: match
Ligne 14 :
(Les Martyrs, <small>CHATEAUBRIAND</small>).</small>
 
 
==__MATCH__:[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/23]]==
 
<poem>
Ligne 31 ⟶ 32 :
Ainsi de la beauté les secrètes faveurs
Élevèrent aux Cieux les poètes rêveurs ;
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/24]]==
<poem>
Ainsi souvent, dit-on, le bonheur d’un empire
Aux peuples, par les rois, descendit d’un sourire.
Ligne 48 ⟶ 52 :
Chacune, de la foule écartant l’épaisseur,
Traverser l’Univers et voler à sa sœur.
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/25]]==
<poem>
 
Belle Scio, la nuit cache ta blanche ville,
Ligne 71 ⟶ 78 :
Il n’y voit s’élever que les montagnes sombres,
Les colonnes de marbre et les lointaines ombres
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/26]]==
<poem>
Des îles du couchant, dont l’aspect sérieux
S’oppose au doux sourire et des eaux et des cieux.
Ligne 93 ⟶ 103 :
Quand nos bras affranchis sauront tous appuyer
La sainteté des mœurs et l’honneur du foyer,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/27]]==
<poem>
Alors on nous verra tous deux, ma fiancée,
Traverser lentement une foule empressée,
Ligne 113 ⟶ 126 :
Un saule retiré courbant ses longs rameaux,
Pleure et du fleuve ami trouble les belles eaux.
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/28]]==
<poem>
 
Mais le cri du départ succède à la prière ;
Ligne 133 ⟶ 149 :
Au milieu de la flotte en silence se glisse.
« — Êtes-vous Grecs ? Venez, que l’Ottoman périsse !
— On se bat dans Athène. Une femme est ici
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/29]]==
<poem>
On se bat dans Athène. Une femme est ici
Qui vous demande asile, et pleure. La voici. »
On voit deux matelots puis une jeune fille ;
Ligne 155 ⟶ 175 :
Sur ses traits n’était pas la crainte ou l’amitié ;
Elle n’implorait point une indigne pitié,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/30]]==
<poem>
Mais, fière, elle semblait chercher dans sa pensée
Ce qui vengerait mieux une femme offensée,
Ligne 175 ⟶ 198 :
Et pourquoi dans ces lieux ? et comment ? et pourquoi
Ce désordre et vos yeux qui s’éloignent de moi ? »
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/31]]==
<poem>
 
Ainsi disait Mora ; mais la jeune exilée
Ligne 198 ⟶ 224 :
Lui dit sa santé belle, et vante l’espérance
Qui n’est pas dans son cœur, lui dit les jeux d’enfance,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/32]]==
<poem>
Et la gloire, et l’étude, et les fleurs du beau temps,
Et ce soleil ami qui revient au printemps.
Ligne 217 ⟶ 246 :
En leur parlant toujours et de la liberté,
Et d’amour et de gloire, et d’immortalité.
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/33]]==
<poem>
Alors Mora, semblable aux antiques Rapsodes
Qui chantaient sur les flots d’harmonieuses odes,
Ligne 239 ⟶ 271 :
Vois cet astre si pur dont la nuit se décore
Dans ce ciel amoureux, c’est Cythérée encore :
Par nos riants aïeux ce ciel est enchanté,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/34]]==
<poem>
aïeux ce ciel est enchanté,
Son plus beau feu reçut le nom de la beauté,
La beauté leur déesse. Âme de la nature,
Ligne 258 ⟶ 294 :
Héléna releva son front et ses beaux yeux,
Les égara long-temps sur la mer et les cieux :
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/35]]==
<poem>
Ses pleurs avaient cessé, mais non pas sa tristesse.
D’un rire dédaigneux : « C’est donc une autre Grèce,
Ligne 280 ⟶ 319 :
Elle était comme moi, jeune, faible, amoureuse ;
Je vais mourir aussi, mais bien plus malheureuse !
— Tu ne peux pas mourir, puisque je combattrai.
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/36]]==
<poem>
Tu ne peux pas mourir, puisque je combattrai.
— Oui, vous serez vainqueur, et pourtant je mourrai !
Que les vents sont tardifs ! Quel est donc ce rivage ?
Ligne 299 ⟶ 342 :
Emporte mon adieu que tu n’entendras pas,
Jusqu’aux lauriers amis de mes plus jeunes pas,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/37]]==
<poem>
De mes pas curieux. Lorsque seule, égarée,
Sous un pudique voile, aux rives du Pirée
Ligne 321 ⟶ 367 :
Des maux non mérités je me suis étonnée,
Et je n’ai pas compris d’abord ma destinée :
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/38]]==
<poem>
Car j’ai des ennemis, je demande le sang,
Je pleure, et cependant mon cœur est innocent,
Ligne 340 ⟶ 389 :
Prenant ses blanches mains qu’il arrosait de pleurs,
Habile à détourner le cours de ses douleurs,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/39]]==
<poem>
Il dit : « Hélas ! ton âme est comme la colombe
Qui monte vers le Ciel, puis gémit et retombe.
Ligne 359 ⟶ 411 :
Son regard s’allumait comme une double étoile :
Sa main rapide enlève et jette aux flots son voile ;
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/40]]==
<poem>
Elle tremble et rougit : va-t-elle raconter
Les secrets de son cœur qu’elle ne peut dompter ?
Ligne 381 ⟶ 436 :
Et son bras est vainqueur quand sa voix a chanté.
 
:::::HÉLÉNA
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/41]]==
<poem>
HÉLÉNA
 
Regardez, c’est la Grèce ; ô regardez ! c’est elle !
Ligne 406 ⟶ 465 :
LE CHŒUR
 
Ô
Ô vous, de qui la voile est proche de nos voiles,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/42]]==
<poem>
Ô vous, de qui la voile est proche de nos voiles,
Vaisseaux Helléniens, oubliez les étoiles !
Approchez, écoutez la Vierge aux sons touchants :
Ligne 424 ⟶ 487 :
:::Regardent la mer qui lave
:::L’urne vide des aïeux.
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/43]]==
<poem>
 
 
Ligne 449 ⟶ 515 :
 
LE CHŒUR
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/44]]==
<poem>
 
L’aube de sang viendra, vous verrez qui nous sommes :
Ligne 471 ⟶ 540 :
Vous, sœurs de mon destin, plus heureuses compagnes
Votre pudeur tremblante a fui dans les montagnes ;
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/45]]==
<poem>
Appelant de leurs mains et plaignant Héléna,
Leur troupe poursuivie arrive à Colona ;
Ligne 494 ⟶ 566 :
Et Colone, et l’Hymète, et le Poecile altier,
Que l’olivier brûlant éclaire tout entier ?
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/46]]==
<poem>
Comme aux fils de Léda la flamme est sur leur tête ;
Les Grecs les ont parés pour quelque grande fête ;
Ligne 515 ⟶ 590 :
Par des cris fraternels secondez ses efforts ;
Et, comme autrefois Rome en leur sanglante lutte,
</poem>
==[[Page:Vigny - Héléna, 1822.djvu/47]]==
<poem>
De ses gladiateurs jugeait de loin la chute,
Que vos oisives mains applaudissent nos morts.
Ligne 535 ⟶ 613 :
Sous leurs tombeaux détruits ils ont caché leur tête ;
Mais le sabre courbé va sortir, et s’apprête
A confondre bientôt leurs crânes révoltés
=== no match ===
révoltés
Aux cendres des aïeux qui les ont exaltés.
Poursuivons des vils Grecs le misérable reste,