« Lettre à mon frère » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/555]]==
 
:::::::::::Du 29 décembre 1760
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Tout moyen qui excite la haine, l’indignation et le mépris est impie.
==[[Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/556]]==
 
Tout moyen qui réveille les passions et qui tient à des vues intéressées est impie.
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Il écrivait encore : « Ne traitez point en ennemi celui qui n’a pas les mêmes sentiments que vous ; mais avertissez-le en frère. » Est-ce là ce que vous faites avec moi ?
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Si vos opinions vous autorisent à me haïr, pourquoi mes opinions ne m’autoriseraient-elles pas à vous haïr aussi ?
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Il a dit : « Heureux les débonnaires, les pacifiques et les miséricordieux ! » En conscience, méritez-vous cette bénédiction ? êtes-vous débonnaire, pacifique et miséricordieux ?
 
Il a dit : « Je suis l’agneau qui a été mené à la boucherie sans se plaindre. » Et vous êtes tout prêt à prendre le couteau de
==[[Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/558]]==
boucher et à égorger celui pour qui le sang de l’agneau a été versé.
 
Il a dit : « Si l’on vous persécute, fuyez. » Et vous chassez ceux qui vous laissent dire, et qui ne demandent pas mieux que de paître doucement à côté de vous.
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Salvien : « Ces hommes sont dans l’erreur ; mais ils y sont sans le savoir. Ils se trompent parmi nous ; mais ils ne se trompent pas parmi eux. Ils s’estiment si bons catholiques qu’ils nous appellent hérétiques. Ce qu’ils sont à notre égard, nous le sommes au leur. Ils errent, mais à bonne intention. Quel sera leur sort à venir ? Il n’y a que le juge qui le sache ; en attendant, il les tolère. »
 
Saint Augustin : « Que ceux-là vous maltraitent, qui ignorent avec quelle peine on trouve la vérité, et combien il est difficile de se garantir de l’erreur. Que ceux-là vous maltraitent, qui ne savent pas combien il est rare et pénible de surmonter les fantômes de la chair. Que ceux-là vous maltraitent, qui ne savent pas combien il faut gémir et soupirer, pour comprendre
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quelque chose de Dieu. Que ceux-là vous maltraitent, qui ne sont point tombés dans l’erreur. »
 
Saint Hilaire : « Vous vous servez de la contrainte, dans une cause où il ne faut que la raison. Vous employez la force où il ne faut que la lumière. »
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Si l’autorité sévit contre un particulier dont la conduite obscure ne signifie rien, que le fanatisme n’entreprendra-t-il pas contre un souverain dont l’exemple est si puissant ?
==[[Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/560]]==
 
La charité ordonne-t-elle de tourmenter les petits et d’épargner les grands ?