« La Bête humaine/VII » : différence entre les versions
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==__MATCH__:[[Page:Emile Zola - La Bête humaine.djvu/204]]==
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<span style="font-size:120%;"><center>VII</center></span>
Ce vendredi-là, les voyageurs qui devaient, au Havre, prendre l’express de six heures quarante, eurent à leur réveil un cri de surprise : la neige tombait depuis minuit, en flocons si drus, si gros, qu’il y en avait dans les rues une couche de trente centimètres.
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Le conducteur-chef donna le signal, la Lison répondit, d’un sifflement plaintif, et Jacques, cette fois, démarra pour ne plus s’arrêter qu’à Rouen. Il était six heures, la nuit achevait de tomber du ciel noir sur la campagne blanche ; mais un reflet pâle, d’une mélancolie affreuse, demeurait au ras de la terre, éclairant la désolation de ce pays ravagé. Et, là, dans cette lueur louche, la maison de la Croix-de-Maufras se dressait de biais, plus délabrée et toute noire au milieu de la neige, avec son écriteau : « A vendre », cloué sur sa façade close.
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