« Français, reprenez le pouvoir !/Partie 4/Chapitre 6 » : différence entre les versions

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Aujourd’hui, au gré des spécialisations régionales exclusives, le monde se divise en trois groupes. D’abord, les pays détenteurs de technologie et de services innovants, ensuite, les détenteurs de réserves inépuisables en main-d’œuvre bon marché (deux milliards d’habitants pour la Chine et l’Inde), enfin, les pays dotés de matières premières (Russie, pays pétroliers).
 
Les États-Unis s’appuient sur le privilège exclusif de leur monnaie pour survivre. La Chine mêle dictature communiste, loi du marché et dévaluation compétitive pour bâtir une économie d’exportation qui permet, par la captation des marchés extérieurs, d’asseoir sa suprématie géopolitique. La Russie et les pays de l’OPEPl’<span title="Organisation des pays exportateurs de pétrole">OPEP</span> tirent parti à juste titre de leurs immenses ressources naturelles.
 
Face à ces sérieux motifs d’inquiétude, les avocats du libre-échange s’empressent de souligner que les effets pleinement bénéfiques de la mondialisation apparaîtront à long terme… Ils reprennent ainsi, sans s’en rendre compte, le discours typiquement idéologique des communistes, qui justifiaient les désastres du présent par l’avenir mirifique qu’il était censé préparer. « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs », aimait à répéter Staline. Quand l’expérience dément la théorie, ce n’est plus la théorie qui est fausse, mais l’expérience… Sur la base d’un tel discours, l’<span title="Organisation mondiale du commerce">OMC</span> est devenue une institution quasi intouchable, sorte de totem magique devant lequel on nous somme de nous incliner. Les dévots du libre-échange intégral ajouteront que cette douloureuse période est nécessaire au décollage de ces pays et que nos nations, pendant la révolution industrielle, ont connu l’exploitation permettant leurs succès postérieurs. Enfermés dans leur théorie, ils ne semblent même pas remarquer qu’à la différence d’aujourd’hui, sous la révolution industrielle, les recettes étaient réinvesties dans une économie nationale soumise à des choix politiques démocratiques et obligeant, par conséquent, à un partage social minimum des fruits de la croissance.