« Révoltes en Chine » : différence entre les versions

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<div class="text">{{journal|Révoltes en Chine|[[*]]|[[Revue des Deux Mondes]]T.1, 1829}}
 
 
==__MATCH__:[[Page:Revue des Deux Mondes - Période initiale, tome 1.djvu/135]]==
 
 
<center>CHANG-KIHUR ET CHAOU-YONG-LUNG</center>
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«Depuis la vingt-cinquième année du règne de Kea-Kiig, Chang-Kihur, ce mahométan rebelle, n’a pas cessé de franchir la frontière de l’empire chinois, et d’y causer des troubles. Pendant la sixième année du règne de Taou-Kwang, il fit une alliance avec les mahométans Poolootih, et s’empara de vive force des quatre Cités. Moi, l’empereur, j’ai ordonné à la grande armée de se porter en avant, et, partout où les lances du ciel agirent, elles remportèrent la victoire; mais le rebelle parvint à s’échapper, et des troupes furent préposées à la garde des frontières. Son esprit rusé s’est manifesté de nouveau, et, vers la fin de l’année dernière, ce vil conspirateur a osé encore passer la frontière, espérant sans doute pouvoir causer du désordre ; alors Changling et Janglang sont allés vers lui, l’ont fait prisonnier, et, aujourd’hui ils l’on amené, couvert de chaînes, aux portes du palais.
 
« Je porte mes yeux vers l’azur des cieux, et les remercie,
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ainsi que mes ancêtres, de l’assistance qu’ils m’ont prêtée. Aujourd’hui, je me suis rendu à la porte du palais ; j’ai reçu le prisonnier ; j’ai ordonné les solennités d’usage, et mon cœur est rempli de consolation et d’un profond respect. Prenant en considération les services signalés que Changling m’a rendus, je l’ai récompensé et créé duc. Je lui donne en outre le titre de gardien du prince, et l’autorise à porter une plume de paon à trois yeux. »
 
Sa Majesté. a aussi récompensé d’une manière brillante d’autres chefs militaires, tous les nobles, les officiers et les soldats de Pékin : les soldats ont reçu la moitié de leur solde mensuelle, pour qu’ils pussent célébrer dignement ce grand événement.
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La gazette de ce matin confirme le rapport qui a été faits il y a quelques jours, d’une révolte dangereuse qui aurait été découverte sur la frontière méridionale de l’empire, au moment où elle allait éclater.
 
Le gouverneur Juen, qui, durant la guerre des Birmans (avec les Anglais), s’est rendu de la province de Canton à Yun-Nan pour y surveiller les Européens, qui, suivant les
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communications reçues par la cour, faisaient des incursions dans cette partie de la Chine, a annoncé au grand empereur l’arrestation, le jugement et la punition immédiate de certains individus qui avaient eu la témérité de contrefaire les sceaux du gouvernement, et d’adresser au peuple des manifestes, dans lesquels ils l’excitaient ouvertement à la révolte contre le céleste empire.
 
Le chef des rebelles s’appelle Chaou-Yong-Lung; il a eu la prudence de se tenir au-delà de la frontière, et réside actuellement en Cochinchine, mais il avait des complices en-deçà de la frontière. Lé-Yang-Chuen était un de leurs chefs. Cet homme ayant ourdi une conspiration, un de ses parens, nommé Lé-Tsung-Nang, en instruisit le gouverneur, et Lé-Yang-Chuen fut saisi, arrêté, jugé, condamné, et mis en pièce de la manière la plus cruelle et la plus ignominieuse; quelques-uns des autres conjurés ont été décapités; et pour inspirer des sentimens de terreur et de respect à la multitude, leurs têtes furent exposées publiquement. Le dénonciateur a été récompensé, et l’on a donné l’ordre d’employer tous les moyens imaginables pour s’emparer du chef des rebelles Chaou-Yong-Lung.