« Aurore (Nietzsche)/Livre premier » : différence entre les versions

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''Humanité du saint''. — Un saint s’était égaré parmi les croyants et ne parvenait pas à supporter leur haine continuelle du péché. Il finit par dire : « Dieu a créé toutes choses, sauf le péché : quoi d’étonnant s’il ne lui veut pas de bien ? — Mais l’homme a créé le péché — et il repousserait cet enfant unique, rien que parce qu’il déplaît à Dieu, le grand-père du péché : Est-ce humain ? À tout seigneur tout honneur ! — mais le cœur et le devoir devraient avant tout parler en faveur de l’enfant — et en second lieu seulement pour l’honneur du grand-père ! »
« ''Accomplissement de la loi''. » — Lorsque l’observation d’un précepte moral aboutit à un résultat différent de celui que l’on avait promis et attendu, et n’apporte pas à l’homme moral le bonheur promis, mais, contre toute attente, le malheur et la misère, il reste toujours aux consciencieux et aux inquiets l’excuse de dire : « On a fait une erreur dans l’exécution. » Dans le pire des cas, une humanité opprimée qui souffre profondément finira même par décréter : « Il est impossible de bien exécuter le précepte, nous sommes faibles et pécheurs jusqu’au fond de l’âme et profondément incapables de moralité, par conséquent nous ne pouvons avoir aucune prétention au bonheur et à la réussite. Les promesses et les préceptes moraux sont pour des êtres meilleurs que nous ne sommes. »
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