« Ainsi parlait Zarathoustra/Troisième partie/L’autre chant de la danse » : différence entre les versions

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— j'ai vu une barque d'or scintiller sur des eaux nocturnes, un berceau doré qui enfonçait, tirait de l'eau et faisait signe !
 
Tu jetais un regard vers mon pied fou de danse, un regard berceur, fondant, riant et interrogateur : deux fois seulement, de tes petites mains, tu remuas ta crécelle — et déjà mon pied se dandinait, ivre de danse. -
 
Mes talons se cambraient, mes orteils écoutaient pour te comprendre : le danseur ne porte-t-il pas son oreille — dans ses orteils !
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Je suis vraiment fatigué d'être toujours ton berger moutonnier ! Sorcière ! j'ai chanté pour toi jusqu'à présent, maintenant pour ''moi'' tu dois — crier !
 
Tu dois danser et crier au rythme de mon fouet ! Je n'ai pourtant pas oublié le fouet ? — Non !" -
 
 
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Et que je t'aime, que je t'aime souvent de trop, tu sais cela : et la raison en est que je suis jaloux de ta sagesse. Ah ! cette vieille folle sagesse !
 
Si ta sagesse se sauvait une fois de toi, hélas ! vite mon amour, lui aussi, se sauverait de toi." -
 
Alors la vie regarda pensive derrière elle et autour d'elle et elle dit à voix basse : "O Zarathoustra, tu ne m'es pas assez fidèle !
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Il s'en faut de beaucoup que tu ne m'aimes autant que tu le dis ; je sais que tu songes à me quitter bientôt.
 
Il y a un vieux bourdon, lourd, très lourd : il sonne la nuit là-haut, jusque dans ta caverne : — quand tu entends cette cloche sonner les heures à minuit, tu songes à me quitter entre une heure et minuit : — tu y songes, ô Zarathoustra, je sais que tu veux bientôt m'abandonner !" -
 
"Oui, répondis-je en hésitant, mais tu le sais aussi -" Et je lui dis quelque chose à l'oreille, en plein dans ses touffes de cheveux embrouillées, dans ses touffes jaunes et folles.
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"Tu ''sais'' cela, ô Zarathoustra ? Personne ne sait cela -"
 
Et nous nous sommes regardés, nous avons jeté nos regards sur la vertre prairie, où passait la fraîcheur du soir, et nous avons pleuré ensemble. — Mais alors la vie m'était plus chère que ne m'a jamais été toute ma sagesse. -
 
 
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"J'ai dormi, j'ai dormi -,
Quatre !
"D'un rêve profond je me suis éveillé : -
Cinq !
"Le monde est profond,
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"La douleur dit : Passe et finis !
Dix !
"Mais toute joie veut l'éternité -
Onze !
" — veut la profonde éternité !"