« Ainsi parlait Zarathoustra/Troisième partie/Du grand désir » : différence entre les versions
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{{Navigateur|[[Ainsi parlait Zarathoustra
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O mon âme, j'ai donné toute la sagesse à boire à ton domaine terrestre, tous les vins nouveaux et aussi les vins de la sagesse, les vins qui étaient forts de temps immémorial.
O mon âme, j'ai versé sur toi toutes les clartés et toutes les obscurités, tous les silences et tous les désirs :
O mon âme, tu es là maintenant, lourde et pleine d'abondance, un cep de vigne aux mamelles gonflées, chargé de grappes de raisin pleines et d'un brun doré :
O mon âme, il n'y a maintenant plus nulle part d'âme qui soit plus aimante, plus enveloppante et plus large ! Où donc l'avenir et le passé seraient-ils plus près l'un de l'autre que chez toi ?
O mon âme, je t'ai tout donné et toutes mes mains se sont dépouillées pour toi :
O mon âme, je comprends le sourire de ta mélancolie : ton abondance tend maintenant elle-même las mains, pleines de désirs !
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C'est ta bonté, ta trop grande bonté, qui ne veut ni se lamenter, ni pleurer : et pourtant, ô mon âme, ton sourire désire les larmes, et ta bouche tremblante les sanglots.
"Toute larme n'est-elle pas une plainte ? Et toute plainte une accusation ?" C'est ainsi que tu te parles à toi-même et c'est pourquoi tu préfères sourire, ô mon âme, sourire que de répandre ta peine
Mais si tu ne veux pas pleurer, pleurer jusqu'à l'épuisement ta mélancolie de pourpre, il faudra que tu ''chantes'', ô mon âme !
O mon âme, je t'ai tout donné, et même ce qui était mon dernier bien, et toutes mes mains se sont dépouillées pour toi :
Que je t'aie dit de chanter, parle donc, parle : ''qui'' de nous deux maintenant doit dire
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