« Ainsi parlait Zarathoustra/Troisième partie/Le voyageur » : différence entre les versions
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Je suis un voyageur et un grimpeur de montagnes, dit-il à son cœur, je n'aime pas les plaines et il me semble que je ne suis pas rester tranquille longtemps.
Et quelle que soit ma destinée, quel que soit l'événement qui m'arrive,
Les temps sont passés où je pouvais m'attendre aux événements du hasard, et que m'adviendrait-il encore qui ne m'appartienne déjà ?
Il ne fait que me revenir, il est enfin de retour
Et je sais une chose encore : je suis maintenant devant mon dernier sommet et devant ce qui m'a été épargné le plus longtemps. Hélas ! il faut que je suive mon chemin le plus difficile ! Hélas ! j'ai commencé mon plus solitaire voyage !
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Chez celui qui s'est toujours beaucoup ménagé, l'excès de ménagement finit par devenir une maladie. Béni soit ce qui rend dur ! Je ne vante pas le pays où coulent le beurre et le miel !
Pour voir beaucoup de choses il faut apprendre à voir loin de soi :
Mais celui qui cherche la connaissance avec des yeux indiscrets, comment saurait-il voir autre chose que les idées de premier plan !
Mais toi, ô Zarathoustra ! tu voulais apercevoir toutes les raisons et l'arrière-plan des choses : il te faut donc passer sur toi-même pour monter
Oui ! Regarder en bas sur moi-même et sur mes étoiles : ceci seul serait pour moi le sommet, ceci demeure pour moi le dernier sommet à gravir ! -
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Hélas ! Zarathoustra, fou riche d'amour, ivre de confiance ? Mais tu fus toujours ainsi : tu t'es toujours approché familièrement de toutes les choses terribles.
Tu voulais caresser tous les monstres. Le souffle d'une chaude haleine, un peu de souple fourrure aux pattes
L'amour est le danger du plus solitaire ; l'amour de toute chose pourvu qu'elle soit vivante ! Elles prêtent vraiment à rire, ma folie et ma modestie dans l'amour ! -
Ainsi parlait Zarathoustra et il se mit à rire une seconde fois : mais alors il pensa à ses amis abandonnés, et, comme si, dans ses pensées, il avait péché contre eux, il fut fâché contre lui-même à cause de sa pensée. Et aussitôt il advint que tout en riant il se mit à pleurer :
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