« Ainsi parlait Zarathoustra/Troisième partie/L’autre chant de la danse » : différence entre les versions

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Mes talons se cambraient, mes orteils écoutaient pour te comprendre : le danseur ne porte-t-il pas son oreille - dans ses orteils !
 
C'est vers toi que j'ai sauté : alors tu t'es reculée devant mon élan ; et c'est vers moi que sifflaient les languettes de tes cheveux fuyants et volants !
 
D'un bond je me suis reculé de toi et de tes serpents : tu te dressais déjà à demi détournée, les yeux pleins de désirs.
 
Avec des regards louches - tu m'enseignes des voies détournées ; sur des voies détournées mon pied apprend - des ruses !
 
Je te crains quand tu es près de moi, je t'aime quand tu es loin de moi ; ta fuite m'attire, tes recherches m'arrêtent : - je souffre, mais, pour toi, que ne souffrirais-je pas volontiers !
 
Toi, dont la froideur allume, dont la haine séduit, dont la fuite attache, dont les moqueries - émeuvent : - qui ne te haïrait pas, grande lieuse, enveloppeuse, séduisante, chercheuse qui trouve ! Qui ne t'aimerait pas, innocente, impatiente, hâtive pécheresse aux veux d'enfant !
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Alors la vie regarda pensive derrière elle et autour d'elle et elle dit à voix basse : "O Zarathoustra, tu ne m'es pas assez fidèle !
 
Il s'en faut de beaucoup que tu ne m'aimes autant que tu le dis ; je sais que tu songes à me quitter bientôt.
 
Il y a un vieux bourdon, lourd, très lourd : il sonne la nuit là-haut, jusque dans ta caverne : - quand tu entends cette cloche sonner les heures à minuit, tu songes à me quitter entre une heure et minuit : - tu y songes, ô Zarathoustra, je sais que tu veux bientôt m'abandonner !" -