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pour les maires et pour les membres de la Commune, est à peu près identique, inférieure même quant à la nomination des adjoints. Plusieurs, parmi ces derniers, en novembre, ont été proclamés sans avoir obtenu le 118 des inscrits.

Dans les quartiers populaires, les républicains avancés passèrent avec des majorités considérables : Delescluze eut 20,264 suffrages dans le XIe, Ranvier 15,094 dans le XXe, Blanqui 14,953 dans le XVIIIe, Gambon 13,734 dans le Xe. Dans ces mêmes arrondissements, en novembre, comme maires, avaient obtenu : MM. Mottu 14,251 voix, Ranvier, 7,355, Clemenceau 9,409, Dubail 7,558.

Dans les quartiers bourgeois, M. Méline (Ier arrondissement) obtint 7,251 voix comme membre de la Commune ; il avait, en novembre, été élu adjoint par 4,439 voix ; M. Tirard (XIe) avait eu 7,143 voix comme maire ; il en eut 6,386 pour la Commune ; M. Desmarrets (IXe) avait été nommé maire par 6,272, il n’eut que 4,252 voix le 26 mars, mais dans le même arrondissement, M. Rance fut élu membre de la Commune par 8,956 voix.

Les élections du 26 mars furent donc régulières, normales et il y eut aux urnes le nombre d’électeurs que comportaient la situation de Paris à cette époque et la condition des partis.

Il y eut plus d’empressement sans doute et d’animation dans les arrondissements populaires, mais partout on vota avec calme et satisfaction. Au XIe arrondissement seulement, il y eut manifestation locale d’un groupe d’électeurs, tous gardes nationaux, qui, sans armes, défilèrent drapeau rouge en tête, le bulletin au képi ; après avoir fait visite à la colonne de la Bastille, ils se rendirent en corps à leurs sections de vote. En résumé, journée de vote ordinaire, pacifique.