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sens et la force des choses limitaient à la conclusion de la paix, et qui déjà se trouve depuis quelque temps accompli.

À une usurpation de pouvoir, la Commune de Paris n’aura pas à répondre en usurpant elle-même. Fédérée avec les communes de France déjà affranchies, elle devra, en son nom et au nom de Lyon, de Marseille, et bientôt peut-être de dix grandes villes, étudier les clauses du contrat qui devra les relier à la nation, proposer l’ultimatum du traité qu’elles entendent signer.

Quel sera cet ultimatum ? D’abord il est bien entendu qu’il devra contenir la garantie de l’autonomie, de la souveraineté municipale reconquises, En second lieu, il devra assurer le libre jeu des rapports de la Commune avec les représentants de l’unité nationale.

Ce langage doctrinal fut peu compris. Il ne parut pas avoir eu d’influence, ni sur le vote, ni sur les premiers actes du nouveau pouvoir.


LES ADIEUX DU COMITÉ CENTRAL

Si ce verbiage de théoricien n’avait pas grande utilité, la dernière proclamation du Comité Central, ce qu’on pourrait appeler son testament, a plus de caractère. Elle dut plus sérieusement porter.

Citoyens, disaient les gouvernants provisoires s’apprêtant à se retirer, notre mission est terminée ; nous allons céder la place dans votre Hôtel-de-Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers.

Aidés par votre patriotisme et par votre dévouement, nous avons pu mener à bonne fin l’œuvre difficile entreprise en votre nom. Merci de votre concours persévérant : la solidarité n’est plus un vain mot. Le salut de la République est assuré.

Si nos conseils peuvent avoir quelque poids dans vos résolutions, permettez à vos plus zélés serviteurs de vous faire connaître, avant le scrutin, ce qu’ils attendent du vote aujourd’hui.

Ce début était plein de dignité. Voilà bien le langage que devaient tenir ceux qui avaient fièrement déclaré, en pre-