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tions qu il avait entendu le plus vanter. Il vécut soixante-quinze ans, et mourut en 1560 : on l’ensevelit, à côté de ses ancêtres, dans l’église de Santa Maria Novella.




GIOVANNI da UDINE
Peintre, né en 1487, mort en 1564

Un citadin d’Udine, ville du Frioul, nommé Giovanni de’ Nanni, fut le premier de sa famille qui embrassa la profession de brodeur que ses descendants continuèrent en se distinguant, au point que leur maison ne fut plus appelée de’ Nanni, mais bien de’ Ricamatori. L’un d’eux, Francesco, qui vécut toujours en bourgeois honorable, se plaisant à la chasse cl à de semblables exercices, eut un fils, l’an 1494 (i), auquel il donna le nom de Giovanni : celui-ci étant encore enfant, montra tant de disposition pour le dessin, que c’était chose merveilleuse à voir. Suivant son père à la chasse, il profitait des moindres instants pour dessiner avec une habileté étonnante, des chiens, des lièvres, des chevreuils, et en un mot les animaux et les oiseaux de tout genre qui lui tombaient sous la main. Francesco, voyant cette inclination naturelle, le conduisit à Venise et le mit à apprendre l’art du dessin sous la direction de Giorgione da Castel Franco ; pendant son séjour, Giovanni entendit si souvent louer les œuvres de Michel-Ange et de Raphaël, qu’il se décida à se rendre à tout prix à Rome. Ainsi, ayant obtenu une lettre de recommandation de Domenico Grimano, grand ami de son père, adressée à Baldassare Castiglioni, secrétaire du duc de Mantoue et grand ami de Raphaël d’Urbin, il alla à Rome et fut placé par Castiglioni parmi les élèves de ce dernier, école dans laquelle il apprit d’excellents principes, ce qui est très important ; car, une fois que l’on a pris une mauvaise méthode, rien n’est plus difficile que de la quitter. Il parvint promptement à dessiner et à peindre les animaux et les objets d’ornement, se plaisant surtout à représenter les oiseaux de toute espèce, à ce point qu’il en remplit un livre si varié et si beau, qu’il était, pour Raphaël, un véritable délassement. Auprès de celui-ci se trouvait un Flamand nommé Jean, qui excellait à représenter les fruits, les feuillages et les fleurs, semblables à la nature, bien que sa manière fût un peu sèche et pénible ; Giovanni da Udine

(i) Né le i5 octobre [d’après les Souvenirs manuscrits de Giovanni].]