« Les Loix du mouvement et du repos déduites d’un principe metaphysique » : différence entre les versions

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Voyons, si nour pourrons faire un usage plus heureux de cette science. Les preuves de l'existence de Dieu qu'elle fournira, auront sur toutes les autres, l'avantage de l'evidence qui caracterise les verités mathématiques. Ceux qui n'ont pas assez de confiance dans les raisonnemens metaphysiques, trouveront plus de sûreté dans ce genre de preuves: & ceux qui ne font pas assez de cas des preuves populaires trouveront dans celles-ci plus d'exactitude & d'élévation.
 
Ne nous arrêtons donc pas à la simple speculation des objets les plus merveilleux. L'organisation des Animaux, la multitude & la pocitesse (?) des parties des insectes, l'immensité des corps celestes, leurs distances & leurs révolutions, sont plus propres à étonner notre esprit qu'à l'éclairer. L'Etre suprême est par tout; mail il n'est pas par tout également visible. Nous le verrons mieux dans les objets les plus simples: cherchons-le dans les premieres loix qu'il a imposées à la Nature; dans ces regles universelles, selon lesquelles le Mouvement se conserve, se distribue, ou se détruit; & non pas dans des Phenomênes qui ne sont que des suites trop compliquées de ces loix.
 
J'aurois pu partir de ces loix, telles que les Mathematiciens les donnent, & telles que l'expérience les confirme; & y chercher les caracteres de la sagesse & de la puissance de l'Etre suprême. Cependant, comme ceux qui nous les ont données, se sont appuiés sue des hypothêses qui n'etoient pas purement géometrique, & que par la leur certitude ne paroît pas fondée sue des démonstrations rigoureuses; j'ai cru plus sûr & plus utile de deduire ces loix des attributs d'un Etre tout puissant & tout sage. Si celles que je trouve par cette voie, sont les mêmes qui sont en effet observées dans l'Univers, n'est-ce pas la preuve la plus forte que cet Etre existe, & qu'il est l'auteur de ces loix?
 
Mais, pourroit-on dire, quoi-que les regle du Mouvement & du Repos n'aient été jusqu'ici démontrés que par des hypotheses & des experiences, elles sont peut-être des suites necessaires de la nature des Corps: & n'y aiant rien eu d'arbitraire dans leur tablissement, vous attribuez à une Providence ce qui n'est l'effet que de la Nécessité?
 
S'il est vrai que les loix du Mouvement & du Repos soient des suites indispensables de la nature des Corps; cela même prouve encore plus la perfection de l'Etre suprême: C'est que toutes choses soient ordonnées, qu'une Mathématique aveugle & nécessaire exécute ce que l'Intelligence pa plus éclairée & la plus libre preferiroit.
 
 
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