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UNE FAMILLE D'ARTISTES ET DE FINANCIERS


Boullongne-Tavernier assistent à Paris au mariage de Bon, en 1687, le Guillaume dont nous parlons était a peine arrivé à Orléans, puisqu’il est né à Clermont le 27 février 1663 et qu’il n’avait alors que vingt-quatre ans. Ce n’est qu’en 1695 que ce Guillaume fit un mariage avantageux qui lui mit tout à fait le pied à l’étrier.

Les relations avec les Boullongne-Tavernier ne peuvent donc s’expliquer d’aucune façon par des motifs intéréssés, et si les Boullongne de Paris, déja arrivés à la fortune et a l’illustration par les Arts, avaient des rapports avec leurs cousins et homonymes du Beauvaisis, c’est évidemment qu’ils les reconnaissaient depuis longtemps pour leurs parents et que les rapports n’avaient sans doute jamais cessé entre les deux branches depuis que leurs auteurs avaient quitté, peut-être ensemble, leur lieu d’origine.

La fortune de Guillaume de Boullongne-Tavernier et de ses enfants, que nous verrons plus tard devenir de très gros personnages, vint surtout de l’aide que leur fournirent leurs cousins de Paris, heureux de donner leur appui à des «petits parents» intelligents, actifs et qui ne demandaient qu’à faire leur chemin dans le monde.

Dans tous les cas, ces relations familiales prirent un caractère tout a fait intime avec Jean de Boullongne, fils de Louis, le fameux peintre.

II faut notamment voir la main du riche cousin de Paris dans le mariage que fit le 18 juin 1748, le fils aine de Guillaume de Boullongne-Tavernier et de Madeleine du Val.

Ce jeune homme, dont le nom était Guillaume-Pierre, avait eu une jeunesse quelque peu aventureuse. II avait commence sa fortune, avec son frère dont nous parlerons tout à l’heure, comme simple munitionnaire de l’armée du Maréchal de Saxe. Puis il était allé aux Colonies où il avait eu d’une négresse de la Guadeloupe, le 25 décembre 1745, un fils connu sous le nom du Chevalier de Saint-Georges, qui joua un certain rôle au XVIIIe siècle, mais sur lequel les détails précis font défaut[1]. Beaucoup de biographes at-

  1. On sait seulement qu’amené en France à l’age de 13 ans, il y reçut une éducation très soignée et se fit remarquer surtout par son habileté aux exercices physiques. Son père le fit entrer dans les Mousquetaires, puis il devint écuyer de la marquise de Montesson, épouse secrète du duc d’Orléans, et enfin capitaine des