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vie : lorsqu’il voit tous les assistans bien persuadés, il lui souffle dans la gueule des poudres d’herbes qui semblent le faire remuer. Les relations ajoutent que c’est à l’aide d’une canule qu’il lui insère sous la queue, et que, dans le fond, ces artifices n’en imposent à personne, mais qu’ils amusent le peuple. On en rapporte un autre qui est particulier aux Miamis, et peut-être à quelques autres nations de la Louisiane. Après le festin, les jongleurs placent sur une sorte d’autel, des peaux d’ours dont la tête est peinte en vert. Tous les sauvages passent devant, en fléchissant le genou ; et les jongleurs qui conduisent la bande portent un sac qui contient leurs simples et tout ce qu’ils emploient dans leurs opérations. Chacun s’efforce de se distinguer par des contorsions extraordinaires, et ceux qui en inventent de nouvelles reçoivent des applaudissemens. Ensuite tout le monde danse, avec beaucoup de confusion, au son du tambour et du chickikoué ; mais pendant la danse plusieurs sauvages feignent d’expirer, et les jongleurs leur mettent sur les lèvres une poudre qui les fait revivre. Cette farce, qui dure quelque temps, est suivie du sacrifice. Le président de la fête, accompagné de deux hommes et de deux femmes, commence par visiter toutes les cabanes, et met les deux mains sur la tête à tous les sauvages qu’il rencontre. Comme les victimes sont des chiens, on entend bientôt de toutes parts les cris de ces animaux qu’on égorge en fort