« Diloy le chemineau » : différence entre les versions

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Avec plaisir, mam’selle, et je m’en vas raconter à toute la noce les gentillesses que vous nous dites et que vous nous faites.
 
{{TextQuality|100%}}===XIV - Félicie se radoucit===
 
Amanda s’était retirée ; elle tint fidèlement sa promesse ; elle alla de groupe en groupe, de garçon en garçon ; chacun se retournait et regardait Félicie d’un air narquois ; les danses continuèrent sans que personne s’approchât d’elle.
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« Bon, je l’ai fait partir tout de même ! s’écria le chemineau en se frottant les mains.
 
{{sc|Madame d’Orvillet}}. —
MADAME D’ORVILLET<BR>
Qui avez-vous fait partir, mon bon Diloy ?
 
{{sc|Diloy}}. —
DILOY<BR>
Mlle Félicie, qui ne dansait pas, madame. Son oncle l’a enlevée, les voilà qui galopent tout comme les autres.
 
{{sc|Madame d’Orvillet}}. —
MADAME D’ORVILLET<BR>
Ah ! c’est vous ! Je vous en remercie, Diloy.
 
{{sc|Mère Robillard}}. —
MÈRE ROBILLARD<BR>
Que madame ne croie pas que Mlle Félicie ait manqué de danseurs si elle avait voulu les accepter ; nous ne l’aurions certainement pas laissée dans l’oubli ; c’est qu’elle en avait refusé et on n’a plus osé.
 
{{sc|Madame d’Orvillet}}. —
MADAME D’ORVILLET<BR>
Je le sais bien, ma bonne mère Robillard, et je suis bien aise que vous me donniez l’occasion de vous dire combien je regrette que ma fille se soit si mal comportée aujourd’hui. Je l’ai bien vu, sans que personne s’en fût plaint : mais j’espère que vous ne lui en voudrez pas.
 
{{sc|Mère Robillard}}. —
MÈRE ROBILLARD<BR>
Oh ! madame ! Nous n’avons rien à pardonner. Nous savons qu’un enfant est un enfant, et qu’on ne peut pas exiger d’un enfant la raison d’une personne faite.
 
{{sc|Madame d’Orvillet}}. —
MADAME D’ORVILLET<BR>
Je le sais, mais il y a certains défauts qui sont plus pénibles que d’autres et j’en souffre pour Félicie autant que pour les personnes qu’elle blesse.
 
{{sc|Mère Robillard}}. —
MÈRE ROBILLARD<BR>
Mlle Félicie ne nous a pas blessés, madame ; sans la famille du château de Castelsot, que Mlle Félicie a voulu imiter, on n’aurait eu rien à dire.
 
{{sc|Madame d’Orvillet}}. —
MADAME D’ORVILLET<BR>
Je l’espère ; mais j’espère aussi qu’elle ne recommencera pas et qu’elle verra peu cette famille à l’avenir. »
 
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« Quel dommage ! s’écria Félicie, c’était si amusant ! et je n’ai dansé qu’une fois !
 
{{sc|Madame d’Orvillet}}. —
MADAME D’ORVILLET<BR>
Si tu avais commencé plus tôt, tu aurais dansé, comme les autres, quinze ou vingt fois. Il est tard, Laurent et Anne sont à bout de forces, il faut nous en aller. Sais-tu, mon frère, si la voiture est arrivée ? je l’ai fait demander il y a une heure à peu près.
 
{{sc|Le général}}. —
LE GÉNÉRAL<BR>
Oui, elle est là ; je l’ai vue sur la route en revenant.
 
{{sc|Madame d’Orvillet}}. —
MADAME D’ORVILLET<BR>
Alors, partons ; faites vos adieux, mes enfants, et remerciez bien des soins qu’on a eus de vous. »
 
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Quant au pauvre chemineau, il avait fortement serré de ses deux mains celle de Félicie et lui avait dit d’une voix émue :
 
« Oh ! mademoiselle, que vous êtes bonne ! que***Que je vous remercie ! »
 
La voiture s’éloigna. Quand on arriva, Anne dormait si profondément que sa bonne la prit, la déshabilla, la coucha sans qu’elle ouvrît les yeux. Laurent ne dormait qu’à moitié, il y voyait encore un peu ; sa maman l’aida à se déshabiller, à faire une très courte prière et à se coucher.
 
 
===XV - Conversations utiles===
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