« Page:Tolstoï - Résurrection, trad. Wyzewa, 1900.djvu/132 » : différence entre les versions
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Toute sorte de bruits couraient sur ses relations avec son médecin. Et Nekhludov, qui jamais jusqu’alors n’avait fait attention à ces racontars, ne put se défendre de se les rappeler lorsque, en entrant dans la chambre, il aperçut, assis tout près de la vieille dame, le corpulent médecin, avec sa barbe huileuse élégamment taillée. Sa vue lui causa une impression de dégoût. |
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Toute sorte de bruits couraient sur ses relations avec |
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son médecin. Et Nekhludov, qui jamais jusqu’alors |
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n’avait fait attention à ces racontars, ne put se défendre |
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de se les rappeler lorsque, en entrant dans la chambre, |
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il aperçut, assis tout près de la vieille dame, le corpulent |
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médecin, avec sa barbe huileuse élégamment taillée. |
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Sa vue lui causa une impression de dégoût. |
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Au pied de la chaise-longue, sur un tabouret, était |
Au pied de la chaise-longue, sur un tabouret, était assis Kolossov. Il s’occupait à mêler son sucre dans son café. Un petit verre de liqueur était placé devant lui sur le guéridon. |
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assis Kolossov. Il s’occupait à mêler son sucre dans son |
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café. Un petit verre de liqueur était placé devant lui sur |
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le guéridon. |
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Missy, qui était entrée dans la chambre avec Nekhludov, |
Missy, qui était entrée dans la chambre avec Nekhludov, n’y resta qu’un instant. |
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n’y resta qu’un instant. |
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— Quand maman sera fatiguée et vous mettra dehors, |
— Quand maman sera fatiguée et vous mettra dehors, vous viendrez me rejoindre, n’est-ce pas ? — dit-elle à Kolossov et à Nekhludov, en souriant gaîment à ce dernier, |
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vous viendrez me rejoindre, n’est-ce pas ? — dit-elle à |
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Kolossov et à Nekhludov, en souriant gaîment à ce dernier, |
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comme si rien d’anormal ne s’était passé entre eux. |
comme si rien d’anormal ne s’était passé entre eux. |
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Après quoi elle sortit de la chambre, glissant légèrement |
Après quoi elle sortit de la chambre, glissant légèrement |
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sur le tapis moelleux. |
sur le tapis moelleux. |
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— Hé ! bonjour, cher ami ! Asseyez-vous là et racontez ! |
— Hé ! bonjour, cher ami ! Asseyez-vous là et racontez ! — dit la princesse Sophie Vassilievna, avec son sourire apprête, artificiel, mais imitant à merveille le sourire |
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— dit la princesse Sophie Vassilievna, avec son sourire |
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apprête, artificiel, mais imitant à merveille le sourire |
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naturel. Nous parlions précisément de vous. Ces messieurs |
naturel. Nous parlions précisément de vous. Ces messieurs |
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disaient que vous étiez revenu de la cour d’assises |
disaient que vous étiez revenu de la cour d’assises en très mauvaise humeur. De telles séances doivent être si pénibles pour des hommes de cœur ! — ajouta-t-elle en français. |
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en très mauvaise humeur. De telles séances doivent être |
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si pénibles pour des hommes de cœur ! — ajouta-t-elle en |
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français. |
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— Oui, certainement, — répondit Nekhludov. — On y |
— Oui, certainement, — répondit Nekhludov. — On y sent bien souvent sa propre inf…, je veux dire qu’on sent qu’on n’a pas, soi-même, le droit de juger les fautes des autres… |
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sent bien souvent sa propre inf…, je veux dire qu’on |
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sent qu’on n’a pas, soi-même, le droit de juger les fautes |
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des autres… |
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— Comme c’est vrai ! — s’écria la vieille dame d’un ton |
— Comme c’est vrai ! — s’écria la vieille dame d’un ton |
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destiné à laisser voir que la justesse de la réflexion |
destiné à laisser voir que la justesse de la réflexion de Nekhludov l’avait émerveillée ; car elle avait pour habitude de flatter toujours ses interlocuteurs. |
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de Nekhludov l’avait émerveillée ; car elle avait pour |
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habitude de flatter toujours ses interlocuteurs. |
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— Eh bien ! et votre tableau, où en est-il ? — reprit-elle. |
— Eh bien ! et votre tableau, où en est-il ? — reprit-elle. |
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Vous savez qu’il m’intéresse énormément ! Si j’étais |
Vous savez qu’il m’intéresse énormément ! Si j’étais plus forte, il y a longtemps déjà que je serais allée chez vous pour le voir. |
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plus forte, il y a longtemps déjà que je serais allée chez |
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vous pour le voir. |