« Page:Allart - La Femme et la democratie de nos temps.djvu/113 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
les idées de leur origine. C’était ici le génie du peuple, le génie des grands hommes qu’il portait dans son |
les idées de leur origine. C’était ici le génie du peuple, |
||
le génie des grands hommes qu’il portait dans son |
|||
sein, C’est ainsi que la France rompit à jamais avec |
sein, C’est ainsi que la France rompit à jamais avec |
||
la naissance, car dès qu’on a connu la vraie aristocratie, on ne peut plus supporter l’autre : autant le |
la naissance, car dès qu’on a connu la vraie aristocratie, |
||
on ne peut plus supporter l’autre : autant le |
|||
vrai soleil luit d’un feu originel et pur, autant l’aristocratie du talent luit à côté de l’aristocratie héréditaire. Nous avons dit comment la société présente en |
vrai soleil luit d’un feu originel et pur, autant l’aristocratie |
||
du talent luit à côté de l’aristocratie héréditaire. |
|||
Nous avons dit comment la société présente en |
|||
Angleterre les deux extrêmes de la force et du ridicule. L’Empereur a voulu faire une aristocratie, et, |
Angleterre les deux extrêmes de la force et du ridicule. |
||
L’Empereur a voulu faire une aristocratie, et, |
|||
chose remarquable ! on n’a respecté que ses maréchaux |
chose remarquable ! on n’a respecté que ses maréchaux |
||
et sa légion-d’honneur, tant la dignité à vie a de vérité et convient à la France. La noblesse de la restauration, composée d’émigrés, de favoris et de parvenus, fut en désaccord avec le pays et donna cette |
et sa légion-d’honneur, tant la dignité à vie a de vérité |
||
et convient à la France. La noblesse de la restauration, |
|||
composée d’émigrés, de favoris et de parvenus, |
|||
fut en désaccord avec le pays et donna cette |
|||
chambre des pairs qui a montré des talens, vraiment, |
chambre des pairs qui a montré des talens, vraiment, |
||
mais qui, sans base, est toujours descendue plus bas. |
mais qui, sans base, est toujours descendue plus bas. |
||
Les ministres même de la restauration n’en eurent pas |
Les ministres même de la restauration n’en eurent pas |
||
le respect. M. |
le respect. {{M.|de Villèle}}, en un jour, y introduisit |
||
soixante-dix membres, et l’autre jour on en a introduit trente d’un coup, à la veille de procès de |
soixante-dix membres, et l’autre jour on en a introduit |
||
trente d’un coup, à la veille de procès de |
|||
presse que la chambre des pairs doit juger. À Rome, |
presse que la chambre des pairs doit juger. À Rome, |
||
le sénat fut perdu quand César y introduisit cent |
le sénat fut perdu quand César y introduisit cent |
||
membres à la fois ; M. |
membres à la fois ; {{M.|Pitt}} nuisit à l’aristocratie en |
||
créant trop de pairs ; en Angleterre, on est maître de |
|||
leurs votes en les menaçant d’augmenter leur nombre ; |
leurs votes en les menaçant d’augmenter leur nombre ; |
||
le duc de Wellington préféra ne pas voter, ainsi que |
le duc de Wellington préféra ne pas voter, ainsi que |
||
Ligne 20 : | Ligne 30 : | ||
comment la nation en aurait-elle ? Si la pairie se passe |
comment la nation en aurait-elle ? Si la pairie se passe |
||
du respect des ministres, comment s’offenserait-elle |
du respect des ministres, comment s’offenserait-elle |
||
des mépris du peuple ? Et qu’est-ce qu’une aristocratie qui n’est pas respectée ? L’Empereur disait : |
des mépris du peuple ? Et qu’est-ce qu’une aristocratie |
||
qui n’est pas respectée ? L’Empereur disait : |
|||
« Si on m’ôte l’autorité d’un empereur, j’aime mieux |
« Si on m’ôte l’autorité d’un empereur, j’aime mieux |
||
faire partie du peuple souverain. » |
faire partie du peuple souverain. » |