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Nous ne ſommes entrés dans un auſſi grand détail ſur la fabrication des ''alcarazas'', qu’à cauſe du doute élevé par Guyton & Laſterie lui-même, ſur l’emploi du ſel dans la pâte avec laquelle ces vaſes ſont conſtruits ; mais ce qui s’accorde parfaitement avec l’opinion de ces deux ſavans, c’eſt que ces vaſes ne doivent avoir qu’une demi-cuiſſon, & que cette foible cuiſſon contribue pour beaucoup à leur poroſité ; & nous ne doutons pas que des poteries foiblement cuites, comme les poteries de terre, & qui ne contiendroient pas de ſel, ne fuſſent aſſez poreuſes pour former de bons ''alcarazas''.
Nous ne ſommes entrés dans un auſſi grand détail ſur la fabrication des ''alcarazas'', qu’à cauſe du doute élevé par Guyton & Laſterie lui-même, ſur l’emploi du ſel dans la pâte avec laquelle ces vaſes ſont conſtruits ; mais ce qui s’accorde parfaitement avec l’opinion de ces deux ſavans, c’eſt que ces vaſes ne doivent avoir qu’une demi-cuiſſon, & que cette foible cuiſſon contribue pour beaucoup à leur poroſité ; & nous ne doutons pas que des poteries foiblement cuites, comme les poteries de terre, & qui ne contiendroient pas de ſel, ne fuſſent aſſez poreuſes pour former de bons ''alcarazas''.

<section end="alcarazas"/>
<section end="alcarazas"/>
<section begin="alchimie"/>ALCHIMIE ; alchymia ; ''alchimie'', ſubſt.{{lié}}fém. Autrefois la chimie par excellence, aujourd’hui ſcience occulte avec laquelle quelques charlatans font des dupes.
<section begin="alchimie"/>ALCHIMIE ; alchymia ; ''alchimie'', ſubſt.{{lié}}fém. Autrefois la chimie par excellence, aujourd’hui ſcience occulte avec laquelle quelques charlatans font des dupes.
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On croit que les principes de cette ſcience remontent à la création, & que Tubalcain les connoiſſoit parfaitement ; que les Indiens & les Égyptiens les ont conſervés ; qu’ils les tranſmirent aux Arabes, qu’ils paſſèrent enſuite en Grèce, en Italie, & que de-là ils ſont parvenus juſqu’à nous.
On croit que les principes de cette ſcience remontent à la création, & que Tubalcain les connoiſſoit parfaitement ; que les Indiens & les Égyptiens les ont conſervés ; qu’ils les tranſmirent aux Arabes, qu’ils paſſèrent enſuite en Grèce, en Italie, & que de-là ils ſont parvenus juſqu’à nous.


Il paroît que le but que les alchimistes ſe ſont proposé dans leurs recherches laborieuſes, étoit la tranſmutation des métaux, la compoſition de l’or, & la découverte d’une panacée ou d’un remède univerſel. La probabilité d’acquérir des richeſſes & de jouir d’une vie longue & débarraſſée des maladies humaines, attacha à ces recherches des ſectateurs zélés & enthouſiaſtes. On a vu des alchimiſtes chez les Manichéens, les Thérapeutes, les Eſſéniens, les ſolitaires de la Thébaïde, les cabalistes, les gymnoſophiſtes, les roſe-croix, les illuminés ; ils ont eu pour aſſociés les jongleurs de l’Inde, de l’Asie & de l’Europe.
Il paroît que le but que les alchimiſtes ſe ſont proposé dans leurs recherches laborieuſes, étoit la tranſmutation des métaux, la compoſition de l’or, & la découverte d’une panacée ou d’un remède univerſel. La probabilité d’acquérir des richeſſes & de jouir d’une vie longue & débarraſſée des maladies humaines, attacha à ces recherches des ſectateurs zélés & enthouſiaſtes. On a vu des alchimiſtes chez les Manichéens, les Thérapeutes, les Eſſéniens, les ſolitaires de la Thébaïde, les cabaliſtes, les gymnoſophiſtes, les roſe-croix, les illuminés ; ils ont eu pour aſſociés les jongleurs de l’Inde, de l’Aſie & de l’Europe.


Si l’on ſe tranſporte aux ſiècles & aux pays dont on peut étudier l’hiſtoire, on voit qu’il a conſtamment exiſté deux ſortes d’alchimiſtes : les charlatans qui établiſſoient leur ſuccès & leur fortune ſur la crédulité publique ; les alchimiſtes de bonne foi, qui cultivoient cette ſcience avec une patience admirable, qui étudioient, tourmentoient les ſubſtances que leur fourniſſoient les trois règnes de la nature ; qui les traitoient par l’eau & par le feu, & écrivoient les différens phénomènes qu’ils apercevoient, en cherchant à les appliquer à leur ſyſtème.
Si l’on ſe tranſporte aux ſiècles & aux pays dont on peut étudier l’hiſtoire, on voit qu’il a conſtamment exiſté deux ſortes d’alchimiſtes : les charlatans qui établiſſoient leur ſuccès & leur fortune ſur la crédulité publique ; les alchimiſtes de bonne foi, qui cultivoient cette ſcience avec une patience admirable, qui étudioient, tourmentoient les ſubſtances que leur fourniſſoient les trois règnes de la nature ; qui les traitoient par l’eau & par le feu, & écrivoient les différens phénomènes qu’ils apercevoient, en cherchant à les appliquer à leur ſyſtème.
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Cependant cette ſoif de l’or & l’amour de la vie ſont si grands, qu’il eſt difficile d’empêcher ou de détruire l’influence que les charlatans peuvent avoir ſur les eſprits foibles ; mais la maſſe des hommes inſtruits eſt telle, que les premiers ſeront bientôt livrés au glaive de la loi, & les ſeconds au ridicule.
Cependant cette ſoif de l’or & l’amour de la vie ſont si grands, qu’il eſt difficile d’empêcher ou de détruire l’influence que les charlatans peuvent avoir ſur les eſprits foibles ; mais la maſſe des hommes inſtruits eſt telle, que les premiers ſeront bientôt livrés au glaive de la loi, & les ſeconds au ridicule.

<section end="alchimie"/>
<section end="alchimie"/>
<section begin="alectromantie"/>ALECTROMANTIE, de {{lang|grc|αλεκτρυων}}, ''coq'', & {{lang|grc|μαντεια}}, ''divination ;'' alectromantia ; ''alectromantie''. Divination par le moyen d’un coq & des lettres correſpondantes aux grains qu’ils mangent. ''Voyez'' DIVINATION.
<section begin="alectromantie"/>[
<section end="alectromantie"/>

<section begin="aleuromantie"/>ALEUROMANTIE, de {{lang|grc|αλευρον}}, ''farine'', {{lang|grc|μαντεια}}, ''divination ;'' aleuromantia ; ''aleuromantie''. Divination avec de la farine. ''Voyez'' DIVINATION.
ALECTROMANTIE , de *xt*rP</*»,coq, &
<section end="aleuromantie"/>
(taiTutt, divination y alectromantia ; aledromantie.
<section begin="allevure"/>ALLEVURE : la plus petite des monnoies de cuivre qui ſe fabriquent en Suède ; elle ne vaut pas tout-à-fait le denier tournois de France.
Divination par le moyen d’un coq & des lettres
correspondantes aux grains qu’ils mangent, Foyei
DIVINATION.

ALEUROMANTIE, dettxiu(»i,farine, pairu*,
divination ; aleuromantia j aleuromantie. Divination
avec de la farine. Foyei DIVINATION.
ALLEVURE : la plus petite des monnoies de
cuivre qui se fabriquent en Suède ; elle ne vaut
pas tout-à-fait le dénier tournois de France.
Deux alievuresfont la roustique ; 8 roustiques
font le marc de cuivre Ï 24 marcs font la richedale
commune, dont la valeur est de l’écu de 60 fous
de France.

ALLIMÉTRIE, de Altus, haut, & farpict, fe.
mesure ;altimetria ; subst. fém. L’art de mesurer les
lignes droites ou inclinées, soit en hauteur où en
profondeur , comme une montagne, une tour.
«-’


Deux ''allevures'' font la rouſtique ; 8 rouſtiques font le marc de cuivre ; {{nobr|24 marcs}} font la richedale commune, dont la valeur eſt de l’écu de 60 ſous de France.
ALMAGEST ; al, fiinmos ; almagestum ; almagest ;
<section end="allevure"/>
subst. masc. Le grand ouvrage, l’ouvrage par
<section begin="allimétrie"/>ALLIMÉTRIE, de Altus, ''haut'', & {{lang|grc|πετρεω}}, ''je meſure ;'' altimetria ; ſubſt.{{lié}}fém. L’art de meſurer les lignes droites ou inclinées, ſoit en hauteur ou en profondeur, comme une montagne, une tour.
excellence. Nom du plus ancien livre d’astronomie
<section end="allimétrie"/>
qui- nous soit resté, & qui fut composé par Ptolémée
<section begin="almagest"/>ALMAGEST ; ''al'', {{lang|grc|μενιστος}} ; almageſtum ; ''almageſt ;''
vers Fan 140.
ſubſt.{{lié}}masc. Le grand ouvrage, l’ouvrage par excellence. Nom du plus ancien livre d’aſtronomie qui nous ſoit reſté, & qui fut compoſé par Ptolémée vers l’an 140.


Ce livre fut traduit en arabe en 827, par l’ordre du calife Almamon ; {{nobr|Fréderic {{rom-maj|II|2}}}} le fit traduire en latin en 1130 ; il fut imprimé à Veniſe en 1515 & 1537, & à Bâle en 1538, 1541 & 1551 : il contient un recueil précieux d’anciennes obſervations ; ce ſont les ſeules qui nous ſoient parvenues.
Ce livre fut traduit en arabe en 827, par
l’ordre du calife Almamon ; Frédéric II le fit traduire
en latin en 1130 ; il fut imprimé à Venise
eniyif & 1537,8c : à Bâle en 1538, ij4i&iicp :
il contient un recueil précieux d’anciennes observations ;
ce font les seules qui nous soient parvenues.


Riccioli a donné auſſi un grand ouvrage d’aſtronomie, intitulé ''Almageſtum novum'', en deux vol.{{lié}}in-fol., à Bologne, 1561. C’eſt une collection immense & précieuſe de toute l’aſtronomie hiſtorique & théorique, & dont les aſtronomes font un uſage continuel.
Riccioli a donné aussi un grand ouvrage d’astronomie ,
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intitulé Almagestumnovum, en deux
vol. in-fol., à Bologne, 1561. C’estune collectioa
immense & précieusefte toute l’astronomie historique
& théorique , & dont les astronomes font
un usage continuel.<section end="alectromantie"/>