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SUR DU GUESCLIN.

Guillaume et Robert, qui étoient les deux cadets. Parmi les filles, trois furent mariées à des seigneurs dont les annales font peu de mention ; cependant l’un d’eux, Fraslin de Husson, seigneur de Ducé, combattit dès l’an 1352 sous les ordres de Du Guesclin ; mais il fut tué de bonne heure ou renonça au métier des armes, car on ne le voit plus figurer sur aucune montre ou revue, lorsque son beau-frère entra au service de France. Julienne, la quatrième, devint abbesse de Saint-Georges à Rennes ; la cinquième fut prieure de Coëtz, près Nantes ; la dernière mourut en bas âge.

Notre intention n’étant pas d’écrire une nouvelle histoire de Du Guesclin, mais seulement de remplir quelques lacunes importantes qui existent dans les Mémoires que nous réimprimons, de rectifier quelques erreurs répétées d’après les traditions fabuleuses du quatorzième siècle, et d’offrir quelques détails intéressans et peu connus sur le connétable, nous renvoyons le lecteur au travail de Le Febvre, pour toutes les parties de son récit qui ne nous ont paru susceptibles d’aucune observation.

On ne connoît pas l’époque précise de la naissance de Bertrand Du Guesclin ; on croit cependant qu’il naquit vers l’an 1320^[1], et l’on voyoit encore à la fin du dix-septième siècle, an château de Broon, près de Rennes, lieu de la résidence ordinaire de sa famille, la chambre où il reçut le jour. Aux détails que donnent les Mémoires sur ses premières années, nous croyons devoir ajouter ceux que nous trouvons dans les anciennes chroniques. On aime à voir ce qu’ont été

1. Quelques historiens le font naître en 1314, et même en 1311 ; d’autres en 1324.