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approcher, incontinent férirent à eux chascun criant à son cry à haute voix, et commença l’estour mult crueux. » Et ailleurs parlant de la bataille du Pont à Vendin en la même année : « Quand les François les eurent apperçeus, si férirent en eux, crians leurs cris à haute voix. » La chronique MS. de Bertrand du Guesclin :

François montent à mont, chascun ci le son cry.

On crioit encore le cry des chevaliers dans les occasions des tournois, lorsque les chevaliers tournoyans estoient prêts d’entrer en lice, et au combat. Les ordonnances du tournoy dressées par René d’Anjou roy de Sicile[1] : « Et cela fait, criera ledit roy d’armes par le commandement des juges par trois grandes hallenées, et trois grandes reposées : couppez cordes, et hurtez batailles quand vous voudrez ; et lorsque le troisième cry sera fait ceux qui seront ordonnez à cordes coupper les coupperont : et adonc crieront ceux qui porteront les bannières, avec les serviteurs à pied et à cheval, les cris chascun de leurs maistres tournoyans. Puis les deux batailles se assembleront, et se combatteront tant si longuement, et jusques à ce que les trompettes sonneront la retraitte par l’ordonnance des juges. » George Châtellain en fournit divers exemples en l’histoire de Jacques de Lalain[2], chevalier de la toison d’or. On crioit aussi le cry du seigneur prédominant, lorsqu’on arboroit la bannière au château de son vassal, quand il luy faisoit hommage. Un titre de l’an 1245, contenant l’hommage de Signis veuve de Centulle comte

  1. La Colomb. au Theatr. d’honn. i vol. c. 5, p. 75.
  2. Chr. 12, 20.