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· · · · · · · · · · Nec dum vox ulla sonabat[1]


Froissait parlant du combat qui se fit au Pont à Comines l’an 1382, et racontant comme une petite troupe de cavaliers françois attaqua un grand nombre de Flamens, sous la conduite du maréchal de Sancerre, écrit que ce maréchal, avant le combat leur tint ces paroles[2] : « Tenons-nous icy tous ensemble, et attendons tant qu’il soit jour, et que nous voyons devant nous les Flamens, qui sont à leur fort à leur advantage pour nous assaillir, et quand ils viendront, nous crierons nos cris tous d’une voix, chascun son cry ou le cry de son seigneur à qui il est : jaçoit que tous les seigneurs ne soient pas icy : par cette voix et cris nous les esbahirons, et puis frapperons en eux de grande volonté. » Et au chapitre suivant : « Si dirent entre eux : Quand ils viendront sur nous (ils ne peuvent sçavoir quel nombre de gens nous sommes), chascun s’écrie quand viendra à assaillir l’enseigne de son seigneur dessous qui il est, jaçoit que il ne soit pas icy, et le cry que nous ferons, et la voix que nous entre eux espanderons, les esbahira tellement qu’ils s’en devront desconfire. Avec ce nous les recueillerons aux lances et aux espées. » Puis parlant du combat : « Là crioit-on S. Py, Laval, Sancerre, Anguien, et autres cris qu’ils crièrent dont il avoit gendarmes. » La chronique de Flandres rapportant la rencontre prés de Ravemberg en Flandres, vers l’an 1303[3]. « Aussi-tost que le comte Othe (de Bourgongne) et les autres hauts hommes les virent

  1. Willel. Brito. l. 2. Philipp.
  2. Froiss. 2. vol. 116, 117.
  3. Chron. de Flandr. c. 43, 44.