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d’interdire les tournois, avec de grièves peines, excommuniant ceux qui s’y trouveroient, et défendant d’inhumer dans les cimetières sacrez ceux qui y perdroient la vie. Innocent ii[1], Eugène iii, et après eux Alexandre iii, au concile de Latran de l’an 1179, furent les premiers qui fulminèrent leurs anathemes, déclamant contre les tournois, et les appellant[2] detestabiles nundinas vel ferias, quas vulgo torneamenta vocant, in quibus milites ex condicto convenire solent, et ad ostentationem virium suarum et audacicœ temere congrediuntur, unde mortes hominum et pericula animarum, sœpe proveniunt. Ce concile ajoûte ces mots : Et si quis eorum ibi mortuus fuerit, quamvis ei pœnitentia non denegetur, ecclesiastica tamen careat sepultura. Innocent iii[3] les interdit pareillement pour cinq ans sous peine d’excommunication. C’est ce qui a fait dire à Cœsarius[4] qu’il ne faisoit pas de difficulté d’avancer, que ceux qui estoient tuez dans les tournois estoient damnez : De his vero qui in torneamentis cadunt, nulla quæstio est quin vadant ad inferos, si non fuerint adjuti beneficio contritionis. Il parle ensuite d’une vision qu’un prestre espagnol eut de quelques chevaliers qui avoient esté tuez dans les tournois, qui demandoient d’estre secourus par les prières des fidèles. À quoy l’on peut rapporter une autre vision, dont Mathieu Paris[5] parle en l’an 1227, écrivant, que Roger de Toëny vaillant chevalier s’apparut à Raoul son frère, et lui tint ce discours : Jam et pœnas vidi malorum, et

  1. Baron. A. 1148, n. 12.
  2. Conc. Lat.
  3. To. 5, Hist. Fr. p. 759.
  4. Cæsar. Hist. de Mirac. l. 12, c. 16, 17.
  5. Math. Par. p. 237.