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Il est aussi évident que George Sand arriva à Paris simultanément avec Chopin le 11 octobre. Quant à son appartement, elle y passa sinon ce même jour, du moins en octobre encore. Elle écrit à Girerd[1] :


Paris, octobre 1839.

Mon bon frère, il y a des siècles que je veux t’écrire et je vis dans un tourbillon d’affaires et de travail si assommant, que j’attends toujours une heure de calme pour causer avec toi. C’est un bonheur que je ne voudrais pas empoisonner par mille sottes interruptions et mille tristes préoccupations. Mais qu’une lettre est peu de chose et dit mal ce qu’on se dirait dans le bon laisser aller du coin du feu ! Tu devrais, bien maintenant que je suis enfin installée chez moi à Paris, venir y faire une promenade et passer quelques bonnes journées avec moi.

Dans une lettre inédite à sa sœur Caroline Cazamajou, elle écrit le 1er  novembre 1839 :

Ma bonne sœur, je suis installée à Paris pour tout l’hiver. Écris-moi rue Pigalle, 16. Je t’embrasse ainsi que ton mari.

Dans les lignes de sa lettre à Papet que nous avons mentionnée plus haut :

Cher vieux, je suis enfin installée rue Pigalle, 16, depuis deux jours seulement, après avoir bisqué, ragé, pesté, juré contre les tapissiers, serruriers, etc… Quelle longue, horrible, insupportable affaire que de se loger ici !

Ces lignes, si même elles dataient de janvier 1840, ne se rapporteraient qu’à l’arrangement intérieur de l’appartement.

Chopin s’installa donc en octobre rue Tronchet, Mme Sand, rue Pigalle ; mais, comme on peut bien se l’imaginer, cet ordre ne dura pas bien longtemps. Us se convainquirent bientôt qu’il était impossible de vivre séparément après un an d’existence commune en Espagne, à Marseille et à Nohant. Sous le prétexte du danger auquel serait exposé la santé de Chopin

  1. Corresp., t. II, p. 147.