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bang, les Européens et les indigènes de la factorerie hollandaise ayant été massacrés par les ordres du sultan, une expédition fut envoyée à Batavia pour réprimer ou venger ces désordres ; elle fut commandée par Gillespie récemment promu au grade de général. Elle mit à la voile le 20 mars 1813 ; des vents contraires allongèrent de beaucoup la durée du passage ; le 3 avril, elle se trouva contrainte de jeter l’ancre dans l’île de Nauka. Des tentes furent aussitôt dressées sur le rivage, et l’on construisit des baraques pour protéger les soldats contre la chaleur brûlante du soleil ou l’air glacé de la nuit. L’île, toute couverte de bois, n’avait d’autres habitants que des animaux sauvages. Le 9, un coup de vent d’une violence extrême menaça d’engloutir la flotte tout entière ; le 15 elle put cependant mettre à la voile et vint peu après jeter l’ancre devant Palimbang. Des pirogues armées se montrèrent à l’embouchure de la rivière, on en prit une ; l’équipage des autres, effrayé, se jeta dans les jungles qui bordaient la rivière. L’éloignement du rivage de Palimbang, le peu de renseignements recueillis sur ce pays forçaient à beaucoup de précautions. Le sultan ayant envoyé dans l’intérieur de l’île ses femmes et ses trésors, se préparait à une vigoureuse résistance ; les retards essuyés par la flotte lui donnaient le temps de préparer tout ce qu’il avait de moyens disponibles. Demeuré de sa personne à Palimbang, il cessait d’envoyer de nombreux messagers aux Anglais.