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L’AMI FRITZ.

vance ; mais personne n’est venu : le roi peut attendre longtemps, s’il espère que les saints du calendrier lui rempliront ses caisses !

« Je voudrais pourtant savoir ce que le grand saint Maclof a fait dans votre intention, et les services qu’il vous a rendus, pour que vous lui donniez tout votre argent.

« Est-ce qu’il vous a fait un chemin, pour emmener votre bois, votre bétail, et vos légumes en ville ? Est-ce qu’il paye les gendarmes qui mettent un peu d’ordre par ici ? Est-ce que saint Maclof vous empêcherait de vous voler, de vous piller et de vous assommer les uns les autres, si la force publique n’était pas là ?

« N’est-ce pas une abomination de laisser toutes les charges au roi, de se moquer, comme vous, de celui qui paye les armées pour défendre la patrie allemande, les ambassadeurs pour représenter noblement la vieille Allemagne, les architectes, les ingénieurs, les ouvriers qui couvrent le pays de canaux, de routes, de ponts, d’édifices de toute sorte qui font l’honneur et la gloire de notre race ; les steuerbôt, les fonctionnaires, les gendarmes qui permettent à chacun de conserver ce qu’il a ; les juges qui rendent la justice, selon nos vieilles lois, nos anciens usages et nos droits écrits ?… N’est-ce pas abominable que de ne pas