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camp de lord Minto lui fut de nouveau envoyé. La réponse du général Janssens fut également négative ; il se flattait de conserver assez de ressources pour fatiguer la fortune ennemie. Le jour suivant, c’est-à-dire le 28 août, n’ayant pu parvenir à réunir des débris de son armée qu’un petit nombre de cavaliers, il se dirigea immédiatement à leur tête vers l’est, accompagné parle général Jummel. Le même jour l’avant-garde anglaise prit possession de Buitenzorg ; les Français travaillaient encore aux fortifications de cette place, susceptible de devenir une forteresse redoutable si le temps n’eût manqué, pour l’achever. L’intention du général Janssens avait été de s’y retirer dans le cas où il se serait trouvé dans l’obligation d’abandonner Cornelis. Le désordre de la retraite, qu’il ne put effectuer régulièrement, la poursuite vigoureuse de la cavalerie anglaise, dérangèrent ce projet ; Buitenzorg fut occupé sans coup férir. Il s’y trouva quarante-trois pièces de canon, et des approvisionnements considérables de toutes sortes.

Deux frégates françaises, la Nymphe et la Méduse, bloquées dans le port de Sourabaya, réussirent à s’en échapper ; l’une d’elles était montée par un aide-de-camp du général Janssens, chargé d’aller apprendre en France les tristes nouvelles de Batavia. Dans ses dépêches, le général Janssens annonçait sa détermination de demeurer dans l’île le plus long-temps possible ; il se flattait de trouver des ressources parmi les habitants, et de les