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temps son quartier-général de Struiswick, le général Janssens se retira à Cornelis. Le reste de l’armée anglaise étant alors arrivé sur le champ de bataille, l’avant-garde poussa plus loin ; elle poursuivit l’ennemi jusque sous les canons de Cornelis, qui ne cessèrent de tirer tout le reste du jour. Dans l’arsenal de Welterwreden, il se trouva plus de 300 pièces de canon d’ordonnance, et une grande quantité de munitions et d’approvisionnements de toute sorte. Les conséquences morales de l’action furent encore plus importantes que ces avantages matériels. Les Français prirent le parti de se renfermer au-dedans de leurs ouvrages, et d’abandonner la paisible possession de Batavia à l’armée envahissante ; leur perte fut de 500 hommes et de 4 pièces d’artillerie légère, celle des Anglais de 17 hommes tués et de 72 blessés. Un autre fort grand avantage de la capture de Welterwreden fut la possession d’un cantonnement extrêmement salubre, chose fort rare dans ce pays, et qui le rendait un point essentiel dans tout système de défense de la colonie. Aussi, en cas d’attaque, le général Daendels, prédécesseur du général Janssens dans le gouvernement de Java, avait-il formé le projet d’abandonner tout d’abord Batavia. Il comptait se retirer à Welterwreden, donner le temps au mauvais air de la ville d’agir sur les conquérants, puis, le moment venu, de reprendre l’offensive. C’était aussi le plan de campagne de Janssens.