« Page:Poincaré - La théorie de Maxwell et les oscillations hertziennes, 1904.djvu/110 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « obtenait au plus trois images de cette étincelle : ce qui veut dire qu’au bout de trois vibrations les oscillations étaient devenues insensibles ; avec un dispositif analogue à celui de Marconi, il en obtenait dix ; il en avait bien davantage quand l’antenne n’était pas reliée au secondaire. J’ai dit qu’un fort amortissement était favorable aux transmissions lointaines. [ci l’amortissement est diminué sans que la portée s... »
 
(Aucune différence)

Dernière version du 8 septembre 2021 à 14:59

Cette page n’a pas encore été corrigée
106
la théorie de maxwell

obtenait au plus trois images de cette étincelle : ce qui veut dire qu’au bout de trois vibrations les oscillations étaient devenues insensibles ; avec un dispositif analogue à celui de Marconi, il en obtenait dix ; il en avait bien davantage quand l’antenne n’était pas reliée au secondaire.

J’ai dit qu’un fort amortissement était favorable aux transmissions lointaines. [ci l’amortissement est diminué sans que la portée soit amoindrie ; car l’énergie totale accumulée est plus grande à cause de la grande capacité des bouteilles de Leyde. On peut calculer la provision d’énergie accumulée d’après cette capacité et la différence de potentiel mesurée par la longueur de l’étincelle ; d’autre part la durée de la perturbation est, d’après l’expérience que je viens de citer, de dix oscillations ou de 1/100.000 de seconde, c'est pendant cette durée que cette provision doit être dépensée ; on trouve ainsi que, pendant ce temps très court, la puissance moyenne sera d’une trentaine de chevaux-vapeur ; on voit que l’ébranlement maximum peut rester considérable. De plus, si l’on obtenait réellement la résonance, cet ébranlement maximum se trouverait multiplié pour les récepteurs à l’unisson, parce que les effets des vibrations successives seraient concordants et s’ajouteraient les uns aux autres. Comme résultat final, la portée serait augmentée pour les récepteurs à l’unisson et diminuée pour les autres.

4. Récepteur Marconi. — Dans le récepteur, comme dans le transmetteur, l’antenne est directement reliée au sol (figure 9). L’ébranlement reçu par cette antenne est transmis par induction au circuit du cohéreur, par le moyen d’un transformateur particulier appelé jigger. Ce transformateur diffère beaucoup de celui du transmetteur ; il ne s’agit plus en effet de faire passer l’énergie du primaire (qui est ici l’antenne) au secondaire (qui est ici le circuit du cohéreur), peu à peu afin d’obtenir un faible amortissement, mais au contraire très rapidement pour que l’ébranlement maximum reçu par le cohéreur soit aussi grand que possible.

Le secondaire du jigger se compose de deux bobines distinctes qui sont reliées :

  • 1° aux deux armatures d’un condensateur ;
  • 2° aux deux électrodes du cohéreur ;
  • 3° aux deux pôles d’une pile locale par des fils traversant des bobines de self-induction.

Le circuit parcouru par les courants oscillants