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pour communiquer de Wimereux à Douvres par—dessus le Pas-de-Calais, et d’Antibes en Corse par-dessus la Méditerranée.

Le nouveau transmetteur Marconi (figure 8) se compose d’un excitateur primaire et d’un appareil secondaire. L’excitateur primaire est formé de treize bouteilles de Leyde, associées en quantité, dont les armatures sont réunies par un fil ; ce fil est interrompu sur quelques millimètres et c’est dans cette interruption que jaillit l’étincelle. Les armatures sont d’autre part en connexion avec les deux pôles de la bobine de Ruhmkorff. La bobine charge les bouteilles, comme nous l’avons expliqué, et, quand l’étincelle éclate, les bouteilles se déchargent en oscillant. On remarquera que cet excitateur n’est pas rectiligne, mais presque fermé sur lui-même.

Le secondaire est formé par l’antenne directement reliée au sol. Il n’y a donc plus connexion directe entre l’antenne et l’excitateur : et l’ébranlement ne se transmet à l’antenne que par induction ; voici comment. On sait ce que c’est qu’un transformateur : c’est une bobine sur laquelle s’enroulent deux fils ; quand on produit un courant variable dans l’un des fils il naît un courant induit dans l’autre fil. C’est un appareil analogue qui transmet ici l’ébranlement ; autour d’un cadre de bois plongé dans l’huile s’enroulent, d’une part, quelques spires du fil primaire de l’excitateur et, d’autre part, une spire du fil secondaire qui relie l’antenne au sol.

On peut prévoir que ce dispositif réduira l’amortissement, de sorte que l’oscillation électrique se rapprochera un peu du son musical pur. J’ai dit plus haut qu’un excitateur presque fermé rayonne très mal ; c’est justement pour cela qu’il conserve son énergie et qu’il s’amortit lentement. Il la conserverait bien plus longtemps encore si, par le transformateur, il n’en transmettait une partie au secondaire et à l’antenne. Celle—ci rayonne rapidement ce qu’elle a reçu, et cependant l’amplitude de ses vibrations se maintient quelque temps, parce qu’à mesure qu’elle perd de l’énergie par rayonnement, elle en reçoit du transformateur jusqu’à ce que la provision accumulée dans le primaire soit épuisée.

Ainsi l’amortissement doit être plus faible qu’avec les appareils ordinaires ; et il serait plus faible encore si l’antenne rayonnante n’était pas reliée au secondaire. C’est ce que confirment les expériences de M. Tissot. Ce savant officier, observant avec un miroir tournant l’étincelle de l’appareil ordinaire,