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» Cette méthode peut s’appliquer aux autres métaux dont l’oxyde n’est pas réductible par le charbon, et pour lesquels il est indispensable de passer par le sulfure, si l’on veut éviter l’emploi coûteux du sodium. L’inventeur se réserve la propriété aussi bien pour ces métaux que l’aluminium. »

L’aluminium présenté en lingot est d’un très-beau blanc ; sa cassure est légèrement bleuâtre ; lorsqu’il est poli, sa couleur diffère peu de celle de l’argent, surtout à la lumière artificielle ; il est très-malléable et très-ductile ; il se lamine et s’étire en fils à froid, avec une certaine facilité ; sa ténacité est comparable à celle de l’argent. Il conduit l’électrise huit fois mieux que le fer, il a une grande capacité calorifique, et par suite, se refroidit moins facilement que les autres métaux placés dans les mêmes conditions.

L’aluminium fond à une température beaucoup plus élevée que le zinc ; il n’est pas sensiblement volatil, sa densité est de 2,56, il est plus léger que la porcelaine et le verre, ce qui est une véritable curiosité ; 4 kilog. d’argent qui valent 880 francs peuvent être remplacés par un kilog. d’aluminium qui vaut 300 fr. Sa sonorité est comparable à celle du métal. Les propriétés chimiques de l’aluminium sont très-favorables à son usage dans les arts : il est inattaquable par l’hydrogène sulfuré ; les acides azotique et sulfurique sont sans action sur lui, à la température ordinaire ; le nitrate de potasse qui, au rouge, attaque et oxide tant de métaux, est sans action sur l’aluminium.

Cette série de caractères montre qu’il résiste avec énergie à la plupart des agents d’oxidation ; malheureusement il se laisse attaquer par l’acide chlorhydrique avec une facilité déplorable, à froid ou à chaud ; les alcalis caustiques tels que la potasse, la soude, l’ammoniaque même, le dissolvent sensiblement ; le sel marin et l’acide acétique mélangés l’attaquent.

Les dissolutions d’aluminium n’exercent aucune action fâcheuse