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en faveur des religieuses de Prémol, et assura sur les revenus du péage du pont de Grenoble la rente de 100 sous qu’il leur avait léguée en vertu de son codicille. Plus tard, du consentement d’Humbert de la Tour, son mari (Humbert Ier), et conjointement avec son fils aîné Jean, depuis le dauphin Jean II, elle confirma, par un acte du 2 des ides de février 1295, les donations faites par Béatrix aux mêmes religieuses, à raison de laquelle confirmation elle déclara avoir reçu de leurs maisons la somme de 40 livres. Deux ans après, par un autre acte daté de Beauvoir en Royans, du mardi veille de la Nativité de Notre-Seigneur, de l’année 1297, elle prit sous sa protection les personnes et les biens du monastère.

En 1304, le dauphin Humbert II, sur les plaintes des chartreuses de Prémol, fit informer, par le châtelain de Vizille, contre plusieurs habitants qui troublaient ces religieuses dans la possession des montagnes, dont elles jouissaient en vertu de la donation à elles faite par la dauphine Béatrix. Une enquête eut lieu, et à la suite fut rendue, par le juge mage du Graisivaudan, une sentence réintégrant les religieuses dans leurs droits.

À l’exemple de ses prédécesseurs, le dauphin Jean II, le jour de lundi après la fête de la Nativité de Notre-Seigneur 1312, gratifia la maison de Prémol d’une nouvelle faveur, en lui albergeant, avec la faculté de la pêche, les eaux du lac dans la plaine de Saint-Laurent, aujourd’hui le Bourg-d’Oisans, et tous les droits qui en dépendaient, sous certaines redevances, énoncées dans l’acte qui en fut passé[1] et

  1. Ces redevances furent : un quintal de fromage, bon et