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{{tiret2|troi|sième}}, à Ménœcée, traite de la morale. Je commencerai
{{tiret2|troi|sième}}, à Ménœcée, traite de la morale. Je commencerai par la première, après avoir préalablement indiqué la division de la philosophie chez Épicure.
par la première, après avoir préalablement indiqué
la division de la philosophie chez Épicure.


Il la divise en trois parties : canonique, physique, morale. La canonique, qui sert de préparation à la science, est renfermée dans un seul ouvrage intitulé ''Canon''. La physique contient toute la théorie de la nature ; il en donne une exposition régulière dans les trente-sept livres du traité de la ''Nature'', et en résume les principes dans ses ''Lettres''. La morale traite de ce que nous devons rechercher et éviter ; elle est développée dans les livres sur la ''Conduite de la vie'', dans les ''Lettres'' et dans le traité de la ''Fin''. On joint ordinairement la canonique à la physique, et on la désigne sous les noms de ''Criterium du vrai'', ''Traité des Principes'', ''Philosophie élémentaire''. La physique s’appelle aussi ''Traité de la Production et de la Destruction'' ; ''Philosophie de la nature''. La morale porte également divers titres : ''De ce qu’il faut rechercher et éviter'' ; ''Conduite de la vie'' ; ''de la Fin''. Quant à la dialectique, les épicuriens la rejettent comme inutile ; ils disent que la conformité du langage avec les choses suffit au physicien pour avancer sûrement dans l’étude de la nature.
Il la divise en trois parties : canonique, physique,
morale. La canonique, qui sert de préparation à la
science, est renfermée dans un seul ouvrage intitulé
''Canon''. La physique contient toute la théorie de la
nature ; il en donne une exposition régulière dans
les trente-sept livres du traité de la ''Nature'', et en
résume les principes dans ses ''Lettres''. La morale traite
de ce que nous devons rechercher et éviter ; elle est
développée dans les livres sur la ''Conduite de la vie'',
dans les ''Lettres'' et dans le traité de la ''Fin''. On joint
ordinairement la canonique à la physique, et on la
désigne sous les noms de ''Criterium du vrai'', ''Traité des Principes'', ''Philosophie élémentaire''. La physique
s’appelle aussi ''Traité de la Production et de la Destruction'' ;
''Philosophie de la nature''. La morale porte
également divers titres : ''De ce qu’il faut rechercher et éviter'' ; ''Conduite de la vie'' ; ''de la Fin''. Quant à la dialectique, les épicuriens la rejettent comme inutile ;
ils disent que la conformité du langage avec les choses
suffit au physicien pour avancer sûrement dans l’étude
de la nature.


Épicure dit, dans le Traité intitulé ''Canon'', qu’il y a trois criterium du vrai : les sens, les prénotions de l’entendement, les affections<ref>Le plaisir et la douleur.</ref>. Ses disciples y joignent aussi les notions de l’entendement, qui résultent des impressions sensibles. Épicure reproduit les mêmes principes dans l’''Abrégé à Hérodote'' et dans les ''Axiomes fondamentaux''.
Épicure dit, dans le Traité intitulé ''Canon'', qu’il y a
trois ''criterium'' du vrai : les sens, les prénotions de
l’entendement, les affections<ref>Le plaisir et la douleur.</ref>. Ses disciples y joignent aussi les notions de l’entendement, qui résultent des
impressions sensibles. Épicure reproduit les mêmes
principes dans l’''Abrégé à Hérodote'' et dans les ''Axiomes
fondamentaux''.


« Les sens, dit-il, sont dépourvus de raison ; ils
« Les sens, dit-il, sont dépourvus de raison ; ils