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[[w:Maine (affluent de la Loire)|MAINE (la)]], riv. de France, formée de la réunion de la Sarthe et de la Mayenne, qui s'unissent à 3 k. N. d'Angers, traverse cette ville, et se jette dans la Loire à 10 kil. au-dessous d'Angers. Le pont de la Maine, à Angers, s'étant rompu le 16 avril 1850 pendant le passage du 11{{e}} léger, 219 soldats y périrent.
[[w:Maine (affluent de la Loire)|MAINE (la)]], riv. de France, formée de la réunion de la Sarthe et de la Mayenne, qui s'unissent à 3 k. N. d'Angers, traverse cette ville, et se jette dans la Loire à 10 kil. au-dessous d'Angers. Le pont de la Maine, à Angers, s'étant rompu le 16 avril 1850 pendant le passage du 11{{e}} léger, 219 soldats y périrent.


'''MAINE''' (Louis Aug. DE BOURBON, duc du), fils dé Louis XIV et de Mme de Montespan, né en 1670, fut élevé par Mme de Maintenon et jouit de l'affection particulière du roi, qui, après l'avoir légitimé, lui donna le rang de prince du sang, et le déclara en 1714 habile à succéder; mais, à la mort de Louis, le duc d'Orléans, à qui il avait disputé sans succès la régence, le dépouilla de ses prérogatives. La duchesse du Maine, irritée, fit alors entrer son mari dans la conspiration ourdie par Cellamare; mais l'intrigue ayant été découverte, le duc fut enfermé à la citadelle de Doullens (1718). Cependant il se réconcilia avec le Régent, et fut même revêtu de hautes dignités, qu'il conserva jusqu'à sa mort (1736). Ce prince avait de belles qualités; mais son apathie et sa timidité le rendaient incapable des grandes choses. — Il avait épousé Anne Louise de Bourbon, pettie-fille du grand Condé, morte en 1753, à 77 ans. C'était une femme vive et ambitieuse; elle conspira pour son mari avec Cellamare et fut comme lui mise en prison, mais elle ne vit point avec le même calme que ce prince le pouvoir lui échapper. Le duc et la duchesse du Maine habitaient Sceaux, dont ils firent un séjour charmant et où ils tenaient une petite cour.
[[w:Louis-Auguste de Bourbon (1670-1736)|'''MAINE''' (Louis Aug. DE BOURBON, duc du)]], fils dé Louis XIV et de Mme de Montespan, né en 1670, fut élevé par Mme de Maintenon et jouit de l'affection particulière du roi, qui, après l'avoir légitimé, lui donna le rang de prince du sang, et le déclara en 1714 habile à succéder; mais, à la mort de Louis, le duc d'Orléans, à qui il avait disputé sans succès la régence, le dépouilla de ses prérogatives. La duchesse du Maine, irritée, fit alors entrer son mari dans la conspiration ourdie par Cellamare; mais l'intrigue ayant été découverte, le duc fut enfermé à la citadelle de Doullens (1718). Cependant il se réconcilia avec le Régent, et fut même revêtu de hautes dignités, qu'il conserva jusqu'à sa mort (1736). Ce prince avait de belles qualités; mais son apathie et sa timidité le rendaient incapable des grandes choses. — Il avait épousé [[w:Louise-Bénédicte de Bourbon|Anne Louise de Bourbon]], petite-fille du grand Condé, morte en 1753, à 77 ans. C'était une femme vive et ambitieuse; elle conspira pour son mari avec Cellamare et fut comme lui mise en prison, mais elle ne vit point avec le même calme que ce prince le pouvoir lui échapper. Le duc et la duchesse du Maine habitaient Sceaux, dont ils firent un séjour charmant et où ils tenaient une petite cour.


'''MAINE DE BIRAN''' (Marie Franç.), philosophe, né en 1766 à Bergerac, m. en 1824, était fils d'un médecin. Il fut élu en 1797 membre du Conseil des Cinq-Cents et fut sous l'Empire sous-préfet de Bergerac. Élu en 1809 membre du Corps législatif, il fil partie avec Laine de la commission qui dès 1813 protesta contre le despotisme impérial; il siégea également à la Chambre des Députés sous la Restauration, et fut nomme en 1816 conseiller d'État. Il cultiva avec succès la philosophie, et fut peut-être le métaphysicien le plus profond de son temps. D'abord disciple de Condillac et de Cabanis, il s'éloigna bientôt de cette école, et s'attacha surtout à rétablir les droits de la puissance active et tolonlaire, méconnue par ses maîtres. Il débuta par un Mémoire sur l'Influence de l'habitude, qui l'ut couronné par l'Institut en 1802; donna en 1805 un mémoire sur la Décomposition de la pensée, également couronné; envoya aux académies de Copenhague et de Berlin des travaux non moins remarquables ; rédigea pour la Biographie universelle un article profond sur Leibnitz, et composa peu avant sa mort ses Nouvelles considérations sur les rapports du physique et du moral, qui renferment son dernier mot. M. Cousin a publié ses Œuvres philosophiques, Paris, 1841, 4 vol. in-8. M. Naville, de Genève, a publié en 1857 : Maine de Biran, sa vie et ses pensées, et a donné eu 1859 ses ''Œuvres inédites''.
[[w:Maine de Biran|'''MAINE DE BIRAN''' (Marie Franç.)]], philosophe, né en 1766 à Bergerac, m. en 1824, était fils d'un médecin. Il fut élu en 1797 membre du Conseil des Cinq-Cents et fut sous l'Empire sous-préfet de Bergerac. Élu en 1809 membre du Corps législatif, il fil partie avec Lainé de la commission qui dès 1813 protesta contre le despotisme impérial; il siégea également à la Chambre des Députés sous la Restauration, et fut nomme en 1816 conseiller d'État. Il cultiva avec succès la philosophie, et fut peut-être le métaphysicien le plus profond de son temps. D'abord disciple de Condillac et de Cabanis, il s'éloigna bientôt de cette école, et s'attacha surtout à rétablir les droits de la ''puissance active et volontaire'', méconnue par ses maîtres. Il débuta par un ''Mémoire sur l'Influence de l'habitude'', qui fut couronné par l'Institut en 1802; donna en 1805 un mémoire sur la ''Décomposition de la pensée'', également couronné; envoya aux académies de Copenhague et de Berlin des travaux non moins remarquables; rédigea pour la ''Biographie universelle'' un article profond sur Leibnitz, et composa peu avant sa mort ses ''Nouvelles considérations sur les rapports du physique et du moral'', qui renferment son dernier mot. M. Cousin a publié ses ''Œuvres philosophiques'', Paris, 1841, 4 vol. in-8. M. Naville, de Genève, a publié en 1857 : ''Maine de Biran, sa vie et ses pensées'', et a donné eu 1859 ses ''Œuvres inédites''.


[[w:Maine-et-Loire|'''MAINE-ET-LOIRE''' (dép. de)]], entre ceux de la Mayenne au N., d'Indre-et-Loire à l'E., de la Vienne au S. E., des Deux-Sèvres au S., de la Vendée au S. O., de la Loire-Inf. à l'O., et d’Ille-et-Vilaine au N. O. : 7188 k. carr.; 526 012h.; ch.-l., Angers. Il est formé en grande partie de l'anc. Anjou. Arrosé par la Loire qui le traverse de l'E. à l'O. et y reçoit, outre la Maine, qui donne son nom au dép., l'Authion, le Thoué, le Layon et l'Èvre. Pays de plaines, inondé annuellement sur les bords de la Loire; fertile en céréales, chanvre, lin, melons, pommes de terre, etc., et produisant des vins blancs estimés; horticulture très-avancée, favorisée par la douceur du climat. Excellents pâturages, élève de moutons et de bœufs. Fer, houille, ardoisières immenses, qui emploient 2000 ouvriers; marbres, granit, grès, pierres de taille, pierres à chaud, etc. Hauts fourneaux; toiles, linge de table, mouchoirs dits de Chollet, tissus de coton, teintureries. Commerce actif. — Ce dép. a 5 arr. (Angers, Segré, Baugé, Saumur, Chollet), 34 cantons, 384 communes; il appartient à la 15{{e}} division militaire, a une cour impériale résidant à Angers et forme le diocèse d'Angers.
[[w:Maine-et-Loire|'''MAINE-ET-LOIRE''' (dép. de)]], entre ceux de la Mayenne au N., d'Indre-et-Loire à l'E., de la Vienne au S. E., des Deux-Sèvres au S., de la Vendée au S. O., de la Loire-Inf. à l'O., et d’Ille-et-Vilaine au N. O. : 7188 k. carr.; 526 012h.; ch.-l., Angers. Il est formé en grande partie de l'anc. Anjou. Arrosé par la Loire qui le traverse de l'E. à l'O. et y reçoit, outre la Maine, qui donne son nom au dép., l'Authion, le Thoué, le Layon et l'Èvre. Pays de plaines, inondé annuellement sur les bords de la Loire; fertile en céréales, chanvre, lin, melons, pommes de terre, etc., et produisant des vins blancs estimés; horticulture très-avancée, favorisée par la douceur du climat. Excellents pâturages, élève de moutons et de bœufs. Fer, houille, ardoisières immenses, qui emploient 2000 ouvriers; marbres, granit, grès, pierres de taille, pierres à chaud, etc. Hauts fourneaux; toiles, linge de table, mouchoirs dits de Chollet, tissus de coton, teintureries. Commerce actif. — Ce dép. a 5 arr. (Angers, Segré, Baugé, Saumur, Chollet), 34 cantons, 384 communes; il appartient à la 15{{e}} division militaire, a une cour impériale résidant à Angers et forme le diocèse d'Angers.