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90Ê

MAGA

poésies, se fait jour à chaque page son penchant vers la philosophie spéculative. Depuis lors, il a publié, sous le titre è’Urania (Vienne, 1802), un recueil de chants erotiques. Ses deux tragédies : Antonio José (183S) et Olgiaio (1839), sont les premières qui aient été écrites par un poète brésilien, et qui aient mis sur la scène des épisodes de l’histoire du Brésil. Aussi Magalhaens a-t-il eu sur les progrès du théâtre de sa patrie la plus grande et la plus-heureuse influence. Mais son plus beau titre de gloire littéraire est son poSme épique intitulé : A confederacâo dos Tamoyos (la Confédération des Tamoyos) [Rio-laneiro, 1857], qui excita un enthousiasme universel. C’est encore là une œuvre toute nationale : il y chante la lutte des tribus indiennes encore insoumises, des Tamoyos en particulier, contre les Portugais, et y raconte la fondation de Rio-Janeiro.

MAGALHAENS, célèbre navigateur portugais. V. Magellan.

magallane s. f. (ma-gal-Ia-ne). Bot.

  • Genre de plantes herbacées, de la famille des

tropœolées, qui croissent dans l’Amérique du Sud. il Syn. de drimys.

MAfiALLON (Alexis, comte), marquis vk La Mohlière, général français, né à Grenoble, mort en 1799. Il se conduisit avec distinction dans les guerres qui eurent lieu sous Louis XV, et reçut de ce prince l’autorisation de lever un régiment de cavalerie auquel il donna le nom de hussards de La Morlière. Ce fut lui qui arrêta Mandrin sur le territoire de Savoie. Lieutenant général et grand-croix de l’ordre de Saint-Louis au début de la Révolution, il fut un des premiers généraux qui s’offriront [jour défendre la France, menacée par la coalition (1791). Il reçut un commandement à l’intérieur, puis à l’armée du Rhin, montra beaucoup d’énergie, mais se vit contraint par son grand âge de renoncer à ses fonctions (1793) et vécut depuis lors dans la retraite.

MAGALLON (François-Louis), comte de La Moklibre, général français, fils du précédent, né a l’Isle-Adam en 1754, mort à Passy, près de Paris, en 1825. Sous-lieutenant à quinze ans, il fit les guerres de Corse, devint, en 1791, aide de camp de son père et eut un avancement rapide, dû plutôt à son intelligence et à son zèle qu’à ses actions d’éclat. En 1796, Magallon, devenu général, fut chargé du commandement des troupes envoyées au secours de l’Ile de France. Sur l’escadre qui l’y conduisait se trouvaient deux agents du Directoire, dont l’arrivée dans la colonie excita un soulèvement. Mandés devant l’Assemblée coloniale, enlevés de vive force, puis transportés sur une frégate, les agents demandèrent vainement au général Magallon

d’envoyer des troupes à leur secours et le dénoncèrent au conseil des Cinq-Cents en 1797 ; mais cette dénonciation n’eut pas de suites. À la mort de Malartic en 1800, Magallon devint gouverneur de l’Ile de France, où il resta jusqu’en 1803. À cette époque, il passa, comme gouverneur, à l’Ile de la Réunion, qu’il quitta en 1806 pour revenir en France. Sa santé ne lui ayant plus permis de faire un service actif, il reçut le commandement de la se division militaire et prit sa retraite en 1815.

MAGALLON (Charles), voyageur français, né à Marseille en 1741, mort à Paris en 1820.Etabli au Caire, il fit obtenir à la France, en 1785, des traités favorables au commerce, avec le pacha d’Égypte et les beys des Mameluks. Ruiné en 1786, à la suite de l’expédition du capitan-pacha Gazi-Hussan, Magallon revint en France en 1790, fut nommé consul au Caire en 1793 ; mais les mesures les

filus tyranniques furent prises contre lui et es autres Français. Il quitta i’Kgypte en 1797, y revint avec l’expédition française, fut fait prisonnier et conduit à Tunis, où il resta dix-huit- mois. Racheté et rentré en France, il obtint le commissariat général de Salonique en 1802, et prit sa retraite quelques années après.

MAGALON (Jean-Denis), littérateur français, né à Bagnols (Gard) en 1794, mort vers 1840. En 1815, lors du retour de l’île d’Elbe, il servit comme volontaire sous le duc d’Angoulême ; mais les massacres du Midi, les excès de tout genre auxquels se livra la réaction royaliste Te désenchantèrent rapidement du gouvernement des Bourbons et il passa alors au parti libéral. S’étant rendu à Paris en 1822, il y fonda le journal l’Arum, dans lequel il attaqua avec vivacité les abus et notamment les menées des jésuites. Sur une simple ordonnance du ministre Corbière, l’Aibum fut supprimé et Magalon, arrêté, traduit en police correctionnelle, fut condamné à treizemois d’emprisonnement et à une amende de 2,000 francs (1823). Magalon était en prison à Sainte-Pélagie lorsqu’il devint la victime d’une odieuse mesure du pouvoir, mesure qui excita au plus haut point l’indignation publique. « Le 22 avril 1823, à cinq heures du matin, dit M. L. Louvet, on le lit descendre dans la cour de la prison, où. il trouva onze malfaiteurs qu’on attacha deux à deux. On lui présenta ensuite la chaîne ; il voulut en vain rappeler lu nature de sa condamnation, on l’accoupla avec des menottes au plus hideux des bandits, lequel était rongé de gale. Magalon traversa ainsi Paris entre des gendarmes et fut conduit à Poissy. Pendant le trajet, qui dura sept heures, ses

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compagnons de route lui prodiguèrent les outrages les plus indignes. Arrivé dans la prison de Poissy, il fut traité comme les autres condamnés, forcé de s’occuper de travaux manuels, de partager leur nourriture grossière et de coucher sur un mauvais matelas rempli de vermine. Il resta ainsi du 23 avril au 5 juin. » Ce ne fut que grâce à l’intervention de Chateaubriand que Magalon fut réinstallé à la prison de Sainte-Pélagie. Depuis cette époque, il publia divers ouvrages et reprit la direction de l’Album, qu’il garda pendant quelques années. Nous citerons de lui : Portefeuille des troubadours (Paris, 1817) ; Souvenirs poétiques de deux prisonniers (Paris, 1823) ; Ma translation ou la Force, Sainte-Pélagie et Poissy (Paris, 1824) ; Annales militaires des Français (Paris, 1826-1827, 12 vol. in-32) ; Petit dictionnaire ministériel (Paris, 1826) ; les Veillées de SaintePélagie (Paris, 1830, 3 vol. in-12).

MAGALONA, nom latin de Maguelonne.

MAGALOTTI (Lorenzo, comte), littérateur italien, né à Rome en 1637, mort à Florence en 1712. II montra une précocité d’intelligence remarquable, et fut très-recherché, des sa jeunesse, à la cour du grand-duc de Toscane, à cause de ses manières distinguées et vie la variété de ses connaissances. Il occupa différents postes diplomatiques en France, en Angleterre et à Vienne, et, en 1699, il fut nommé conseiller d’État par le grand-duc Cosme III. Il a publié une foule d’écrits, dont un seul est remarquable : ce sont ses trois lettres sur les athées, qui ont paru sous le titre de Lettere familiari del conte L. Magalotti (Venise, 1701, in-4°). Nous citerons encore de lui : Lettere scienlifiche ederudite(Florence, 1721) ; Canzonnette anacrcontiche (Florence, 1723) ; Lettere familiari del conte L. Magalotti ed i altri insigni uomini (Florence, 1769, 2 vol. in-8"), etc.

MAGANGO, territoire africain du haut Nil, à l’O. du fleuve Blanc et vers le 6e degré de latitude N. Cette contrée à peu près inconnue produit des végétaux d’une grosseur remarquable, dont un fournit une écorce d’une finesse et d’une souplesse semblable à un tissu de coton.

M A G AN US, nom latin du Mein.

MAGANZA (Jean-Baptiste), surnommé II Mugagno, peintre et poète italien, né à Vicence en 1509, mort en 1589. Il fut la tige d’une famille de peintres qui firent honneur à leur patrie. Élève du Titien, il exécuta des portraits et de nombreux tableaux d’histoire, qui attestent un véritable talent. Il cultiva, en outre, la poésie et publia en dialecte padouan un recueil intitulé la Prima parte de la rime de Mugagno, Menon e Jtegotto (Padoue, 1558), avec une seconde partie éditée à Venise (1562). Ce recueil a été plusieurs fois réimprimé.

« MAGANZA (Alexandre), peintre italien, fils du précédent, né à Vicence en 1556, mort en 1630. Après avoir reçu des leçons de son père, puis deFasolo, il alla passer quelques années a Venise, où il se prit d’admiration pour les œuvres de Paul Veronèse, en fit de nombreuses copies &t s’attacha depuis lors à imiter sa manière. Maganza était doué d’une facilité étonnante et composait avec habileté ; mais ses tableaux, d’un coloris jaunâtre, manquent de variété dans les airs de tète ; les draperies sont uniformes et sans souplesse, et l’exécution est souvent négligée. Pendant la peste qui désola Vicence en 1630, il vit périr ses deux derniers fils, qui cultivaient comme lui1a peinture, Jérôme et Marc-Antoine, ainsi que tous ses petits-fils, et il en éprouva un tel chagrin qu’il mourut peu après. Alexandre Maganza a laissé un grand nombre de tableaux qu’on voit à Vicence et dans d’autres villes de la Lombardie. Les plus remarquables sont : la Madone avec saint Jean et saint Grégoire ; le Martyre de sainte Justine ; le Christ mort entouré des saintes femmes ; YAdoration des mages, toile immense regardée comme son chef-d’œuvre. Ces tableaux se trouvent à Vicence. — L’aîné de ses fils et le plus remarquable, Jean-Baptiste Maganza, né à Vicence en 1377, mort en 1617, fut son élève. Jean-Baptiste avait une organisation plus vigoureuse et plus d’originalité que son père. Il s’occupait davantage de la forme et finissait ses tableaux avec plus de soin. Ce remarquable artiste fut enlevé par une mort prématurée. Il a laissé néanmoins un assez grand nombre de tableaux, parmi lesquels nous citerons : Saint Benoit, à Sainte-Justine de Padoue ; Dauid dansant devant l’arche ; la Circoncision ; la Vierge avec sainte Anne ; la Madone avec saint Joseph ; l’Adoration des bergers ; la Visitation ; l’Annonciation, etc., à Vicence.

MAGARE s. m. (ma-ga-re). Sorcier de la Mingrélie.

MAGAR1N s. m. (ma-ga-rain). Bot. Espèce de jasmin des Indes.

MAGARINOS Y CERVANTES, poëte et romancier hispano-américain, né à Montevideo en 1825. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Mancora, légendes historiques  ; Brises du Plala, recueil de poésies ; Essai d’art oratoire ; Histoire politique des républiques du Rio de la Plata ; Histoire contemporaine de Montevideo, écrite en partie en vers ; les Plaies d’Égypte, satire ; Caramuru, nouvelle ; Il n’est pas de mal qui

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ne tourne à bien ; Y Étoile du Sud ; la Vie pour un caprice ; la Laide très-belle ; Unitaires et fédéraux ; Profits matrimoniaux, comédie ; Vasco Nunez de Balboa, drame ; le Uni des fouets, opéra - comique ; la Philosophie en France au xix<= siècle, traduit de Damiron ; Études historiques, politiques et sociales Sur le Rio de la Plata (Paris, 1854), etc. Il a, en outre, collaboré à YEnciclopedia moderna de Mellado, ainsi qu’à la Revista espaiiola de ambos mundos, et à d’autres recueils politiques et littéraires.

MAGAS s. m. (ma-gass — mot gr.). Mus. anc. Partie concave qu’on ajoutait à une lyre, pour accroître sa sonorité. Il On fait aussi ce mot féminin ; il est féminin en grec.

— Moll. Genre de coquilles bivalves, très-voisin des térébratules.

MAGAS, roi de Cyrène, mort en 258 avant J.-C. Il était fils d’un nommé Pallas, homme de naissance obscure, et de Bérénice, qui épousa en secondes noces Ptolémée Soter. Ayant suivi sa mère en Égypte, il gagna la faveur de son beau-père, qui le chargea d’aller reconquérir Cyrène. Miigas s’acquitta avec succès de cette mission, devint gouverneur de la Cyrénaïque, se déclara par la suite indépendant de son frère utérin Ptolémée Philadelphie, se fit proclamer roi de Cyrène et gouverna tranquillement ce pays pendant environ cinquante ans. Il acquit un embonpoint énorme et mourut, dit-on, par suffocation. On a découvert une très-belle améthyste gravée à Cyrène, et d’un prix inestimable, laquelle représente la tête de Magas, couronnée d’un diadème enfermé dans d’épais cheveux, avec des cornes de bélier très-apparentes retournées vers l’oreille ; au-dessous du cou, on lit le nom MA l’Aï en lettres majuscules grecques. La tête est très-belle ; le nez, droit, un peu fort ; en face du menton, le sylphium, plante précieuse du pays. Cette pierre est d’un très-beau travail, d’une grande pureté de dessin. On connaît deux autre3 médailles se rattachant à l’histoire de Magas, frappées à Cyrène : la première de Bérénice, sa mère, la seconde du frère utérin de Magas, Ptolémée Philadelphe.

MAGASIN s. m. (ma-ga-zain — de l’arabe makhzen, au pluriel makhâzin, dépôt de marchandises, du verbe khazan, rassembler, amasser, posséder). Lieu préparé pour recevoir un amas considérable de marchandises : De vastes magasins. Des magasins de draps, de boissons, de librairie. Un magasin de gros. Construire des magasins.

Vous irez à la fin, honteusement exclu»,

Trouver au magasin Pyrame et Régulus»

Boileau.

Il Boutique pour la vente au détail : Un Megan t magasin. Un magasin encombré d’acheteurs. Par une rude soirée d’hiver, je restai deux heures planté devant un magasin de fruits secs et de viandes fumées, avalant des yeux tout ce que je voyais. (Chateaub.)

— Par ext. Ville ou contrée dans laquelle les marchandises affluent en grande quantité : Amsterdam, malgré les incommodités de son port, devient te magasin du monde. (Volt.)

Londres, jadis barbare, est le centre des arts, Le magasin du monde..... *

Voltaire.

— Par anal. Lieu où l’on serre certains objets en grande quantité : Une cuisinière économe doit monter, en été, son petit magasin pour ihioer. C’est dans l’eau que les castors établissent leur magasin. (Butf.) La terre, abandonnée à sa fertilité naturelle, offre, à chaque pas, des magasins et des retraites aux animaux. (J.-J. Rouss.)

La fourmi, tous les ans traversant les guérets, Fournit ses magasins des trésors de Cérès.

Boileau.

Il Lieu où l’on entasse mal à propos certains objets •. Au lieu d’une bibliothèque choisie, il s’est fait un magasin de librairie. La garderobe de cette dame est un magasin de nouveautés. Tout salon d’aujourd’hui est un Magasin de bric-à-brac. (E. Texier.) il Amas considérable : Prenez, prenez, j’en ai un magasin.

— Fig- Ensemble de ressources personnelles : Dès que j’ai un grain d’amour, je ne manque pas d’y mêler tout ce qu’il y a d’encens dans mon magasin. (La Font.) il Personne considérée sous le rapport de ses moyens d’action ou de ses ressources personnelles • Cette dameest un magasin de calembours. Cet homme, c’est un magasin de ruses et de trahisons. (Balz.) Il Entassement de choses inutiles, disparates ou mal digérées : Ce livre est un magasin de trivialités banales. Nos bibliothèques sont des magasins de fantaisies humaines. (Nicole.) Que serait-ce que l’amitié, si chacun faisait un magasin de ce qui échappe à ses amis, pour leur nuire dans la suite ? (Nicole.)

— Particulièrem. Grande manne qu’on attachait autrefois derrière une diligence, pour serrer les bagages des voyageurs :

J’ôtai des magasina-le» paquets qu’il portait.

Rbonard.

Garçon, fille de magasin, Homme, femme qui servent les clients dans une boutique, li Marchand en magasin, Marchand en gros qui n’a pas de boutique, mais seulement des magasins proprement dits.

— Adininistr. Bâtiment destiné à contenir des munitions de gu’erre ou de bouche, des approvisionnements d’une nature quelconque

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pour l’armée ou la marine : Magasins des poudres. Magasins des projectiles. Magasins des fourrages. Magasins de ta manutention. Magasins des voiles et agrès. Magasins généraux. Etablir ses magasins.en lieu sûr. Les magasins généraux des places fortifiées se divisent en magasins de grains ou de farine, de viandes salées, de vins et d’eau-de-vie, de légumes, de fourrages et de combustibles. (Ourry.)

— Anc. mar. Navire de charge qui portait des provisions de diverse nature, à la suite d’une escadre.

— Littér. Recueil périodique d’articles sut des objets divers : Le Magasin pittoresque. Le Magasin des enfants. Le Magasin universel. Toutes les sciences, tous les arts furent mis en magasins, dans le dernier siècle, et les mauvais plaisants ne furent pas seuls à observer que beaucoup de ces magasins étaient vides ou assez mal remplis. (Ourry.)

— Théâtre. Lieu où sont déposés les armes, les costumes et, en général, tous les objets nécessaires au matériel des représentations. Il Nom donné à l’hôtel de l’Académie royale

de musique de la rue Saint-Nicaise, où les maîtres des écoles enseignaient la musique aux élèves du théâtre de 1 Opéra, au siècle dernier.

— Art mil. Creux ménagé dans la crosse de certains fusils, pour y loger des cartouches qui viennent se placer successivement dans le canon.

— Art vétér. Faire magasin ou grenier, En parlant du cheval, Laisser les aliments triturés s’accumuler à la face externe des dents molaires.

— Typogr. Nom donné à l’ensemble des opérations qui suivent le tirage, jusqu’au moment où les feuilles imprimées sont piiées et mises en volume par le brocheur ou par le relieur.

— Encycl, Littér. V. magazine. Mngnsin des enfanta (LE), contes moraux

de M"" Leprince de Beaumont (1757, in-16). Cet ouvrage est un traité complet d’éducation à l’usage des jeunes personnes ; il est dialogué, contient une courte instruction religieuse, morale, historique, géographique et quelques notions sur la physique élémentaire. < Il est écrit, dit Eugénie Foa qui a cherché à le rajeunir en 1845, avec simplicité, et clarté ; les contes qu’il contient ont un tour original plein de charme ; ils ont fourni le sujet de plusieurs de nos comédies ; la morale en est attachante et douce. » On les a traduits dans presque toutes les langues.

Tout le monde a lu la Selle et la Bête, le Prince Chéri et les autres charmantes histoires de ce recueil, qu’il est inutile d’analyser. Mnl* Leprince de Beaumont avait été obligée de donner des leçons, et c’est pour ses élèves qu’elle a. composé son Magasin des enfants, où, dans ses préceptes agréables, dans ses conseils sages, sans pédantisme, au talent d’instruire elle a joint l’art de faire aimer l’instruction. Le style manque généralement de couleur ; mais c’est à peine un défaut dans un ouvrage de ce genre.

Magasin encyclopédique (le), recueil scientifique et littéraire, publié par Millin (1792-1816). Ce journal, d’abord entrepris avec le concours de Noël et Warens, fut dirigé sans interruption par Millin, depuis 1795 jusqu’en 1816. Pendant la Révolution, le courant des idées était ailleurs qu’aux travaux de pure spéculation ; le Magasin encyclopédique fut destiné à recueillir les notices les plus intéressantes de ceux qui se préoccupaient, à l’écart des événements politiques, des recherches de l’érudition. Des savants de premier ordre, entre autres Sylvestre de Sacy, y collaborèrent. Ce recueil, indépendamment de

l’extrait détaillé des ouvrages nouveaux, contenait l’analyse des travaux de toutes les Académies, On peut y suivre également, mais non sans rencontrer de fréquentes lacunes, le mouvement intellectuel à l’étranger. Il forme donc le monument le plus complet de l’histoire littéraire sous la République, l’Empire et la Restauration à son début. Millin, le rédacteur en chef, était un savant laborieux ; livré de bonne heure aux travaux de l’érudition, il cherchait surtout à déterminer le point où elle était parvenue et le développement qu’elle pouvait encore recevoir. Possesseur d’une immense collection d’ouvrages imprimés et manuscrits, entretenant une correspondance suivie avec un grand nombre de

savants nationaux et étrangers, il put enrichir son recueil des travaux les plus divers. Le Magasin encyclopédique se compose de 122 vol. in-8° ; on y a joint les 12 volumes des Annales encyclopédiques, publiées également par Millin (1817-1818). La première série, de 1792 à 1795, est devenue fort rare. On a dressé deux tables de ce recueil, l’une en i volumes, par Sajou, et l’autre en l volume, par Lamy ; elles sont incomplètes et peu exactes. -^

Magasin asiatique (le), par Klaproth (1825,

8 vol. in-8°). Le célèbre orientaliste allemand a recueilli sous ce titre un choix de diverses relations de voyages, de notes curieuses, de particularités géographiques et autres, sur des pays presque inconnus, qu’il a traduites en allemand. Les principales notices du recueil sont : la Relation de l’ambassade du Russe Nazurofl à Rhokand ; les Remarques de legor Pesterew sur les peuples de la frontière chinoise, les Tartares tributaires de la