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dait les vivres d’une cherté extrême. Cette ville fut renversée en 1692 par un tremblement de terre. Ces accidens, qui se sont renouvelés, l’ont fait déserter en partie. La capitale actuelle est Kingston. Le gouverneur et les cours de justice résident à San-Iago.

Le terroir de la Jamaïque est, en général, d’une extrême fertilité. Entre les rochers de la grande chaîne, nommée les Montagnes Bleues, s’élèvent des forêts remplies de beaux arbres, qui offrent l’aspect d’un printemps perpétuel. À leur pied jaillissent des ruisseaux limpides, qui forment de nombreuses cascades, et entretiennent une fraîcheur délicieuse. La grande chaîne de montagnes est appuyée sur d’autres, qui diminuent graduellement de hauteur. Les coteaux inférieurs sont garnis de cafeyers, et plus bas, les plus riches plantations de sucre s’étendent à perte de vue. Les savanes, dont le fonds consiste en calcaire marneux, portent un gazon touffu et brillant. Le sucre est la principale production : depuis le commencement du dix-neuvième siècle, les plantations de café ont été très-étendues ; de sorte que cette île produit aujourd’hui plus des trois quarts du café et de la moitié du sucre que l’Angleterre tire de ses colonies. Les récoltes de la Jamaïque sont plus certaines et plus égales que celles des îles Caraïbes, celles-ci étant plus sujettes aux sécheresses et aux ouragans.

Le climat de la partie basse de l’île est presque partout excessivement chaud. Les brises