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orientale, la plus grande, et aujourd’hui la plus riche par ses productions, quoiqu’elle ne soit arrosée d’aucune rivière. Son chef-lieu est la Pointe-à-Pitre ; des marais situés dans le voisinage de cette ville nuisent à sa salubrité ; elle est d’ailleurs bien bâtie et régulière.

La partie occidentale, ou Guadeloupe proprement dite, a des montagnes fort élevées, et par conséquent beaucoup de petites rivières qui, dans les temps de pluie, deviennent des torrens considérables. La ville de Basse-Terre en est le chef-lieu. Elle est placée moins avantageusement pour le commerce que la Pointe-à-Pitre, mais le séjour en est plus agréable ; elle a des eaux abondantes. Elle est située par 15° 59′ de latitude septentrionale, et 64° 5′ de longitude à l’ouest de Paris.

Le cœur de l’île est un composé de très-hautes montagnes, de rochers affreux et d’épouvantables précipices. Du Tertre en vit quelques-uns, et reconnut qu’un homme criant de toute sa force ne pouvait se faire entendre du fond à ceux qui prêtaient l’oreille sur les bords. Au centre, tirant un peu vers le sud, on trouve la célèbre montagne qu’on a nommée la Soufrière, dont le pied foule le sommet des autres, et qui s’élève à perte de vue dans la moyenne région de l’air, avec une ouverture d’où sort continuellement une épaisse et noire fumée, entremêlée d’étincelles pendant la nuit.

Les deux culs-de-sac, c’est-à-dire les deux