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des provisions qui puissent résister à l’humidité, comme de la vaisselle, des ferremens, des ustensiles de cuisine, des barils de viande, de vin ou d’eau-de-vie, on fait au bord de la mer une fosse de huit à dix pieds de profondeur, afin que les ennemis, sondant avec leurs épées, ne puissent rien sentir de plus dur que le sable ordinaire. Lorsqu’on a mis dans la fosse ce qu’on veut cacher, et qu’on l’a remplie du même sable, on jette à la mer ce qu’il y a de surplus pour ne rien laisser d’élevé sur le terrain. On y jette de l’eau, qui le rend plus ferme, et l’on n’oublie point de s’aligner à deux ou trois arbres des environs, ou à quelque grosse roche, pour retrouver plus facilement le dépôt, à l’une ou l’autre de ces deux marques. Si les effets ne peuvent être transportés au bord de la mer, on fait des trous en terre dans un terrain sec. Ceux qui choisissent une savane lèvent adroitement la première couche de terre, comme on fait pour couper du gazon ; et, mettant des toiles autour du lieu qu’ils veulent creuser, ils y posent la terre qu’ils tirent du trou, afin qu’il ne s’en répande rien sur l’herbe voisine. Ils donnent au trou le moins d’ouverture qu’ils peuvent par le haut. Après y avoir mis leurs effets, ils le remplissent de terre qu’ils foulent soigneusement ; ils y jettent de l’eau, ils mouillent l’herbe ou les cannes qu’ils ont levées : tout reprend sa place et son apparence naturelle ; la terre qui reste est portée fort loin, ; et les environs, où l’herbe paraît foulée,